Voilà maintenant cinq ans que le Projet Pères existe au Kamouraska. Des centaines de papas, seuls ou avec leurs enfants, ont participé à des activités visant à promouvoir la paternité.
Le coordonnateur François Gérardin l’admet, le défi d’une telle organisation est d’inciter les pères à y participer. Pour différentes raisons, comme le manque de temps ou la gêne, certains hésitent à se joindre aux activités. Toutefois, bon an mal an, une trentaine de pères participent de façon régulière et environ 200 par année sont rejoints.
Si l’objectif de départ était de valoriser la paternité, il a évolué vers la promotion de la paternité. On y propose des activités père-enfants (filles ou garçons), comme de la pêche, une sortie en forêt ou à la piscine, des veillées de père où les hommes discutent ensemble et jasent de paternité ainsi que des rencontres aux cours prénataux.
Dans ce dernier cas, « c’est souvent leur premier enfant. J’ai 50 minutes avec eux, je parle de communication dans le couple », dit François Gérardin. Il prend l’exemple des activités en solo que font les pères, comme aller jouer au hockey, et les amène à réfléchir sur comment ils conçoivent cet aspect des choses une fois l’enfant mis au monde.
Selon M. Gérardin, plusieurs pères qui participent depuis quelque temps aux activités ont cheminé à travers celles-ci.
« Le communautaire, le social, ce sont des petits pas. C’est une personne parfois qu’on réussit à accrocher. Oui, ça fonctionne bien. J’ai vraiment des pères qui participent », dit M. Gérardin, père de deux enfants de 10 et 2 ans.
Projet Pères aimerait recruter de nouveaux pères pour prendre part aux activités, en proposant entre autres plus d’activités papa-bébé. Le coordonnateur souhaite aussi leur parler des avantages de la présence accrue du père auprès de son enfant, dès la naissance. Il dit avoir la conviction que si les deux parents sont engagés dès le départ, cela a un impact important sur leurs enfants. « Ce que je dis aux pères, des fois, et c’est très délicat, c’est de donner à l’enfant dès la naissance. Une présence accrue dès la naissance, porter le bébé, le toucher, faire des siestes avec lui, le trimballer… c’est important », estime-t-il.
Parmi tous les pères qui participent, il estime à environ 30 % de pères qui sont monoparentaux. À son avis, les participants y vont pour passer du temps avec leurs enfants tout en réseautant avec d’autres pères. Ils peuvent, par exemple, observer leurs réactions à une crise de leurs enfants et ainsi s’en inspirer dans leur quotidien.
Pour informations, visitez le site de la Maison de la Famille du Kamouraska.