La MRC de L’Islet devra finalement évaluer d’autres options afin d’atteindre les objectifs fixés par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, qui implique notamment la revalorisation des matières putrescibles. Le traitement mécanobiologique des déchets, avenue à l’étude depuis plusieurs mois par la MRC, occasionnerait des investissements beaucoup trop importants pour les municipalités de L’Islet.
L’étude réalisée à cet effet est pourtant concluante et le ministère de l’Environnement aurait un intérêt à regarder ce procédé, d’indiquer le directeur général de la MRC de L’Islet, Patrick Hamelin. Contrairement à la troisième voie ou collecte du bac brun telle qu’expérimenté dans la MRC de Kamouraska, le traitement mécanobiologique des déchets a pour avantage de faire le tri entre les matières résiduelles et les matières putrescibles à partir de la récolte du bac à déchet traditionnel.
« Sur le plan économique, le niveau d’équipements requis pour procéder à pareille collecte est assez majeur. L’option n’est pas écartée, mais la MRC n’a pas le choix d’explorer d’autres avenues », explique Patrick Hamelin.
Cela n’empêche toutefois pas la MRC de travailler à la mise en place d’un projet de collecte des matières putrescibles pour les ICI (industries, commerces, institutions) afin de diminuer à plus courte échéance ce qu’ils destinent à l’enfouissement. Le projet doit être déposé prochainement à RECYC-QUÉBEC, ce qui lui permettrait de bénéficier d’une subvention pour le concrétiser.
En ce qui concerne le secteur résidentiel, Patrick Hamelin mentionne qu’une décision doit être prise au courant de la prochaine année si la MRC désire mettre en place des orientations claires pour 2022. Peu importe la solution qui sera retenue, le directeur général estime qu’il serait surprenant qu’une solution unique ressorte, le volume de matières putrescibles n’étant pas assez important dans la MRC de L’Islet.
« On n’aura probablement pas le choix d’encourager le compost domestique à la maison, d’une façon ou d’une autre. Même avec le traitement mécanobiologique, on l’aurait encouragé. Sur le plan économique et environnemental, une collecte universelle sur tout le territoire par le biais d’un bac brun ne s’annonce pas réaliste dans L’Islet. C’est pourquoi nous sommes pratiquement sûrs qu’une approche mixte devra plutôt être privilégiée », conclut-il.