Exemples concrets en main, Samuel Collard, consultant en marketing web, fait la démonstration que les entreprises qui font le choix du commerce en ligne font des affaires d’or. Et celles qui étaient déjà présentes sur le web avant la COVID-19 ont carrément assisté à une explosion de la demande pour leurs produits durant le confinement.
Basé à La Pocatière, Samuel Collard ne manque pas de boulot et sa clientèle dépasse largement les frontières régionales. Sa spécialité : développer des stratégies en marketing sur le web afin de mousser la visibilité des entreprises qui font ou non du commerce électronique, parce qu’à ce chapitre, l’engouement ne fait qu’augmenter depuis quelques années.
À défaut de concevoir des boutiques en ligne pour ses clients, il les incite par contre fortement à s’en doter d’une. Il l’avoue d’emblée, il ne connaît encore aucune entreprise qui a regretté s’être lancée dans l’aventure du commerce électronique.
« Avec une boutique en ligne, tu es présent tout le temps. Durant la COVID-19, ceux qui faisaient déjà du commerce en ligne ont continué de vendre, malgré le fait que l’approvisionnement et la livraison pouvaient poser de gros défis. Les magasins de vêtements, par exemple, qui ceux n’ont pas de site web transactionnel, aujourd’hui, malheureusement, ils se grattent encore la tête à savoir comment ils vont écouler leur collection printemps-été », a-t-il déclaré.
Un de ses clients qui vendait exclusivement en ligne a fait sept fois ses commandes habituelles au plus fort de la pandémie, cite-t-il en exemple. Un autre, qui n’a pas de boutique en ligne, a simplement commencé à prendre des commandes par courriel ou Messenger, permettant ainsi à tous ses employés de demeurer en poste durant la COVID-19. Bref, les avantages sont là et les retombées concrètes.
Le consultant en marketing web comprend néanmoins les entrepreneurs récalcitrants à se lancer dans l’aventure. Coordonner une boutique en ligne et en faire la promotion est un métier en soi. Il rappelle toutefois une des vertus principales de l’entrepreneuriat : s’entourer.
« Il ne faut pas voir le propriétaire comme étant la seule personne en mesure de gérer une boutique en ligne. Ça peut très bien être la responsabilité d’un employé au sein de l’entreprise. C’est une tâche qui ouvre la porte à de la formation, donc qui enrichit des postes. Ça peut être un facteur de rétention de main-d’œuvre », poursuit-il.
De plus, Samuel Collard rappelle que le commerce électronique permet de réduire le risque et de multiplier ses espaces de marché. Cela augmente également la valeur d’une entreprise, en plus de la rendre plus intéressante à une relève entrepreneuriale. Des atouts indéniables dans le contexte démographique actuel.
Parlant démographie, il souligne même que la clientèle des 60 ans et plus que plusieurs croient davantage tourner vers l’achat en magasin est en fait de plus en plus familière avec l’achat en ligne. « Le confinement n’a fait que les familiariser davantage à cette réalité et c’est de plus en plus intégré dans leur quotidien. On est devant une tendance lourde. Raison de plus pour que les entreprises embarquent dans le bateau maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. »