Les derniers mois n’ont pas été faciles pour plusieurs villages du littoral. Bien avant de perdre leur point de service Desjardins ou leur guichet automatique, plusieurs d’entre eux ont dû jongler avec la fermeture de leur épicerie-dépanneur. Quelques mois plus tard, voire quelques années plus tard, certaines de ses communautés rêvent désormais de revoir ce service de proximité rouvrir dans leur municipalité respective. (À lire également : Sainte-Louise : Le dépanneur de tous les possibles).
C’est le cas de Saint-André de Kamouraska où un groupe de citoyens a décidé de se pencher sur le dossier. Dans cette petite localité d’un peu plus de 650 habitants, située à mi-chemin entre Saint-Pascal et Rivière-du-Loup, la dernière entreprise du genre, un dépanneur-cantine, a fermé ses portes en 2009. Selon le maire Gervais Darisse, le propriétaire de l’époque déplorait la faible récurrence de la clientèle.
Près de 10 ans plus tard, alors que deux autres épiceries de village ont fermé leurs portes en moins d’un an à Saint-Roch-des-Aulnaies et Saint-Denis-De La Bouteillerie pour les mêmes raisons, Gervais Darisse croit tout même que le vent a tourné, de telle sorte que ce projet sera inscrit dans le prochain plan de développement de Saint-André, et cela, même s’il ne s’agit pas d’une initiative de la Municipalité. « Ça ne ferme pas partout. À certains endroits, ça fonctionne. On est confiant que ça puisse aboutir dans le cas présent, en raison de l’implication et de l’intérêt des citoyens », mentionnait-il.
« Ça ne ferme pas partout. À certains endroits, ça fonctionne. On est confiant que ça puisse aboutir dans le cas présent, en raison de l’implication et de l’intérêt des citoyens. » – Gervais Darisse
Jusqu’à maintenant, la Municipalité mentionne que le projet est soutenu par un groupe composé de six citoyens et des entreprises de Saint-André. Une étude de faisabilité doit se pencher sur les conditions gagnantes pour qu’un tel projet se réalise en 2018. Évaluée à 10 000 $, cette étude devrait être payée à 50 % par un programme de la MRC de Kamouraska appelé « Émergence de projets. » De son côté, la Municipalité assume 20 % de la facture, tandis que trois entreprises de Saint-André se sont entendues pour fournir la somme de 3000 $. Questionné à savoir si 10 000 $ était cher payé pour une étude de faisabilité, Gervais Darisse a simplement répondu : « Le choix de la firme était à la discrétion du comité. »
Saint-Denis-De La Bouteillerie
À Saint-Denis-De La Bouteillerie, où l’épicerie du village est maintenant fermée depuis janvier 2017, le comité de développement de la Municipalité est très proactif dans le dossier. Selon le maire Jean Dallaire, celui-ci espérerait au moins relancer la cantine cet été. « On travaille actuellement à l’acquisition du terrain », précisait-il.
En ce qui concerne la relance du dépanneur, Jean Dallaire assure que le comité travaille toujours sur le dossier. « On n’a pas baissé les bras. Il faudra aussi consulter la population de Saint-Denis pour évaluer son intérêt quant à une relance », ajoutait-il.
La visite récente d’un dépanneur intelligent aurait d’ailleurs donné des idées au comité de relance. « Reste à savoir comment on pourrait intégrer ça à Saint-Denis sous la forme d’une coopérative de solidarité, par exemple », de suggérer Jean Dallaire.
Saint-Roch-des-Aulnaies
Dans L’Islet, la fermeture de l’Épicerie du Village à Saint-Roch-des-Aulnaies est encore toute récente. Toutefois, le maire André Simard mentionnait qu’aucune démarche n’était au menu de la Municipalité pour la relance d’une épicerie-dépanneur.
Cependant, le comité des gens d’affaires de Saint-Roch-des-Aulnaies veut réfléchir à la question « On veut se faire une tête sur le sujet. Comme ça, si des consultations ont lieu éventuellement, les commerçants seront à mesure de partager leur point de vue sur la chose », d’indiquer le responsable du comité et conseiller municipal à Saint-Roch-des-Aulnaies, M. Michel Poitras.