Quelques enseignants du Cégep de La Pocatière ont manifesté devant l’établissement le 9 mars en matinée lors d’un événement de mobilisation appelé le Grand tintamarre. Cette activité s’inscrivait dans le cadre d’une intensification des moyens de pression de la part des enseignants du collégial face à des négociations syndicales qui s’étirent sur le plan national avec le gouvernement Legault.
Ces négociations ont lieu depuis près d’un an entre le gouvernement provincial et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), représentante des enseignants de niveau collégial. Le cheval de bataille actuel est essentiellement le statut des enseignants précaires que la FNEEQ-CSN voudrait voir accéder à une permanence ou une demi-permanence.
Le président du syndicat des enseignantes et des enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM) David Boutin mentionnait que ces enseignants au statut précaire ou associés à la formation continue représentent le tiers des 166 membres du corps professoral du Cégep de La Pocatière et du Centre d’études collégiales de Montmagny.
« Cette précarité dans le réseau est une forme de fléau qui empêche une rétention optimale de nos ressources », ajoute-t-il.
Le recul effectué par la partie patronale à la table des négociations, le 26 février dernier, concernait la question des congés différés pour les employés ayant un statut précaire.
« Le gouvernement a reculé alors qu’il y avait une entente tacite entre les deux parties sur cette question. C’est inacceptable », s’est exclamé M. Boutin.
Le président du SEECLPM rappelait également que la bonification salariale obtenue en 2015 ne s’appliquait pas uniformément à tous les échelons salariaux de la convention. Une des revendications de la négociation actuelle vise à remédier à la chose.
Grève ?
Une assemblée générale tenue la semaine dernière a permis au Syndicat de ressortir avec un vote unanime concernant l’intensification des moyens de pression. Il n’est pas écarté qu’un mandat de grève soit voté ultérieurement.