Coronavirus : Le milieu de la restauration s’adapte

Photo : Facebook Café Azimut.

Le milieu de la restauration régionale essaie de s’adapter tant bien que mal aux directives de la santé publique, en cette période de pandémie du coronavirus. Si certains établissements ont choisi de fermer carrément, d’autres ont choisi de faire la promotion des commandes pour emporter.

Chez Côté Est à Kamouraska, cette période-ci de l’année est celle où le service de traiteur roule à plein régime. Événements corporatifs, repas cabanes à sucre, la copropriétaire Perle Morency parle d’événements pour des foules allant de 200 à 300 personnes. Habituellement, elle et son conjoint Kim Côté emploient donc une dizaine de personnes pour répondre à cette demande. Afin d’éviter d’envoyer tous ces gens au chômage, Côté Est a décidé de cuisiner pour ceux qui demeurent confinés chez eux.

« Toute notre équipe est en santé, nos frigos et nos congélateurs sont pleins, nos producteurs locaux nous ont sorti de bons légumes de leurs caveaux et on est prêt à cuisiner une version “bonne maman” de Côté Est », s’est exclamée Perle Morency.

Avec pour slogan : « On ne se touchera pas, promis! », Côté Est invite à réserver et payer ses repas directement sur son site web transactionnel. Les gens pourront ensuite récupérer leurs repas les samedis et dimanches de 14 h à 17 h 30 au pas de la porte du restaurant, à Kamouraska.

Cap Martin

À La Pocatière, l’Auberge Cap Martin qui propose un service d’hôtellerie et de restauration rappelle qu’il est possible de passer chercher son repas pour consommation à la maison, comme à l’habitude. Avec les règles demandant aux restaurants de fonctionner avec une salle à manger à 50 % de sa capacité, l’entreprise doit néanmoins s’adapter à un achalandage moindre.

« On fonctionne avec personnel réduit et un seul cuisinier, donc notre carte des repas a été limitée. On essaie de restreindre les coûts au minimum », indique Caroline Gamache, copropriétaire.

Mars et avril étant déjà des mois tranquilles en tourisme, elle ajoute que la situation exceptionnelle actuelle a forcé son entreprise à mettre sept employés au chômage. Elle en emploie une trentaine en temps normal.

« Même si on est une entreprise bien établie, une situation comme celle-là nous force comme entrepreneures (sa mère et elle) à reporter des projets d’améliorations (à nos installations), par exemple. On n’a pas le choix de s’adapter », ajoute Caroline Gamache.

Café Azimut

Au Café Azimut de La Pocatière, la propriétaire Julie Lévesque a annoncé sur la page Facebook de l’établissement qu’elle fermait l’établissement pour une durée indéterminée. « Nous sommes soucieux d’offrir un milieu sécuritaire pour notre équipe et notre clientèle, c’est pourquoi nous avons pris cette décision. […] Quant au retour […] nous resterons en contact avec vous afin de vous tenir informé », pouvait-on lire.