Corporation de développement de Mont-Carmel : Du pain sur la planche pour Yves Marion

Yves Marion. Photo : Maxime Paradis.

Le nouveau directeur général de la Corporation de développement de Mont-Carmel, Yves Marion, n’entend pas chômer dans les prochains mois. Plusieurs dossiers et projets sont sur la table et il entend bien faire progresser chacun d’entre eux jusqu’à leur pleine concrétisation.

En poste depuis la fin avril, Yves Marion avoue avoir été emballé par la description du poste qu’il occupe aujourd’hui, lorsque celui-ci a été affiché l’hiver dernier. Le Bas-Laurentien d’adoption, originaire de la Vallée-du-Richelieu, a raffiné son expérience en développement économique au sein d’autres corporations de développement économique de la région de Montréal et des Laurentides entre le moment où il a terminé son baccalauréat en administration aux HEC et son certificat en comptabilité.

« J’ai vu l’occasion de revenir à un domaine que je connaissais, mais avec une approche qui marie à la fois le terrain, le bureau et l’accompagnement », résume celui qui a également été franchisé de restaurants Subway pendant 13 ans dans sa région natale.

Projets multiples

Installé à Saint-André-de-Kamouraska depuis environ trois ans, Yves Marion avouait suivre le développement de Mont-Carmel d’un œil intéressé. Le dynamisme de la communauté et la volonté de celle-ci à se prendre en main sans nécessairement attendre les aides extérieures sont des éléments qui ont séduit l’entrepreneur en lui, toujours en quête de solutions.

Le contexte de la COVID-19 lui a d’ailleurs permis de renouer rapidement avec son passé de gestionnaire d’entreprises puisque la Corporation de développement de Mont-Carmel est celle qui a la responsabilité du Camping du lac de l’Est, où l’accès à la plage a été interdit cet été aux non-campeurs. Yves Marion a aussi été en mesure de constater la mise à niveau nécessaire des infrastructures du camping, un dossier sur lequel il dit avoir toute l’attention du conseil d’administration.

« Électricité, fosses septiques, arrivées d’eau, les installations commencent à dater et on est conscient que des investissements devront être faits si on désire poursuivre le développement du camping », a-t-il déclaré.

Des infrastructures au goût du jour seraient aussi un atout dans le contexte où Mont-Carmel est toujours dans l’attente d’une désignation d’aire protégée pour le pourtour du lac de l’Est par le gouvernement du Québec. Cette réserve de biodiversité, que la Corporation de développement aimerait avoir sous sa gouverne afin d’en assurer la gestion en complémentarité avec son projet de forêt de proximité, pourrait accueillir différentes activités récréotouristiques, dans la mesure où celles-ci auraient un faible impact environnemental.

« Depuis 2013 que le projet est à l’étude au ministère de l’Environnement, il faut que ça débloque! On s’attend à un suivi à ce sujet cet automne », a-t-il ajouté.

Concernant le Haut-Village : le repaire du travailleur aménagé dans l’ancienne Résidence des Bois-Francs, Yves Marion salue la vision de ses prédécesseurs à la tête de la Corporation. « On parle d’une résidence qui offre beaucoup de possibilités », a-t-il déclaré.

Cette ancienne résidence pour aînés, qui a été convertie depuis en espace de coworking et hébergement pour travailleurs saisonniers, a déjà deux de ses chambres occupées pour la prochaine année. Des randonneurs y ont même séjourné récemment. Yves Marion ambitionne poursuivre le travail déjà entamé afin d’en faire un point d’attache encore plus sollicité.

« Il y a aussi le projet de conversion de l’église en salle multifonctionnelle qui connaîtra des développements cet automne. Un consultant prépare actuellement une recommandation d’utilisation de cet espace et il doit nous soumettre sa proposition d’ici la fin de l’année », conclut-il.