Le président de l’association du Parti québécois (PQ) de Côte-du-Sud, Michel Forget, sent le vent tourner. À un peu plus d’un an de la prochaine élection générale, prévue en octobre 2026, plusieurs hommes et femmes de qualité ont déjà manifesté leur intérêt pour représenter la circonscription sous la bannière souverainiste.
« Ça fait du bien d’être sollicité par des gens qui veulent se présenter pour nous. C’est tout le contraire des années où l’on avait toujours un vent de face », confie-t-il au Placoteux.
Tout juste revenu de l’élection partielle d’Arthabaska, où il a fait du bénévolat pour la campagne victorieuse d’Alex Boissonneault (avec 46 % des voix), M. Forget voit dans ce résultat un signe clair que le PQ est sur une lancée. Les sondages, particulièrement favorables chez les jeunes, semblent lui donner raison avec 56 % d’appui à l’indépendance chez les 18-34 ans.
Sur le terrain, lors de la partielle, il dit avoir ressenti un fort vote « anti-Duhaime », notant au passage que le chef conservateur, avec ses 35 % recueillis, « avait plus besoin d’Arthabaska qu’Arthabaska n’avait besoin de lui ».
Prendre le comté
En Côte-du-Sud, l’objectif est clair pour lui, soit trouver le meilleur candidat possible pour succéder au caquiste Mathieu Rivest dont le bilan, dit-il, déçoit, notamment sur les dossiers avec Mes soins restent ici et ceux de l’ITAQ, qui piétinent à son avis.
Michel Forget affirme également que si la plateforme nationale du Parti québécois n’est pas encore finalisée pour la prochaine générale, l’élan est bel et bien amorcé. Sous la houlette de Paul Saint-Pierre Plamondon, le PQ s’apprête à lever le voile sur les premiers chapitres de son ambitieux « livre bleu » sur l’indépendance, avant d’en livrer la version complète au début de 2026. « Le vent est favorable, mais il reste encore du travail à faire, et nous allons le faire », tranche-t-il humblement.
Ancien candidat péquiste dans la circonscription, Michel Forget — qui vient de souffler ses 60 bougies — ne ferme d’ailleurs pas la porte à un retour en politique active. Ce dernier affirme avoir été très transparent lors des rencontres avec de potentiels candidats à ce sujet. « Ce n’a jamais été dans mon plan de carrière, mais j’ai aimé l’expérience. Une chose est sûre : je serai à la meilleure place, au bon moment, pour que le PQ remporte Côte-du-Sud. La priorité, c’est d’avoir le ou la meilleure députée pour nous représenter localement, et ultimement réaliser l’indépendance », conclut-il avec conviction.
Le PQ gagne un point
Selon les dernières données du site de projection électorale de Québec 125 pour Côte-du-Sud, le Parti québécois a gagné un point, passant de 28 à 29 % des appuis, alors que les autres formations politiques demeurent au même stade : 25 % pour le PCQ., 21 % pour la CAQ, 16 % pour le PLQ et 7 % pour QS. Les chances de l’emporter pour le Parti québécois sont par ailleurs à 79 %, alors qu’elles sont à 20 % pour le Parti conservateur d’Éric Duhaime.
