Par des résolutions plus symboliques qu’autre chose pour le moment, la municipalité de Saint-Alexandre a demandé à ce que la Ville de Rivière-du-Loup et la SÉMER n’augmentent pas les coûts pour envoyer les déchets au site d’enfouissement technique et les matières putrescibles à l’usine de biométhanisation.
La mairesse de Saint-Alexandre Anita Ouellet Castonguay veut par le fait même protéger les intérêts de ses citoyens. Elle estime que les municipalités ne doivent pas être vues comme des « coffres au trésor ».
Le tarif du bac brun sera augmenté de 12 $ per capita en 2021 à 15 $ per capita en 2022.
« On considère qu’on est des partenaires de la SÉMER et des partenaires, ça discute. On a reçu par lettre l’avis de cette augmentation. On n’a rien à dire. J’ai appris par la radio que c’était à cause de l’augmentation des assurances », a dit la mairesse.
Comme l’a dit précédemment l’ancien préfet de la MRC de Kamouraska, les municipalités sont des clients captifs de l’usine de biométhanisation. Elles doivent disposer de leurs matières putrescibles autrement que dans un site d’enfouissement et l’usine est située tout près. Toutefois, si l’usine rencontre ses obligations environnementales, elle a des problèmes financiers, puisqu’elle ne produit pas de gaz naturel liquéfié à ce jour pour rentabiliser les opérations. La SÉMER attend la confirmation du gouvernement pour une subvention. Ses actionnaires, la MRC de Rivière-du-Loup, la Ville de Rivière-du-Loup et un partenaire privé, Terix-Envirogaz, viennent de lui prêter 450 000 $ pour la soutenir financièrement.
« On est en mode écoute, on comprend la déception », a dit le nouveau préfet de la MRC de Kamouraska Sylvain Roy, qui a reçu la résolution de Saint-Alexandre. À défaut d’alternative, on n’a pas vraiment le choix », ajoute-t-il.
Il est prévu que les élus du Kamouraska assistent à une rencontre d’informations pour expliquer le fonctionnement de l’usine d’un point de vue environnemental.
Vidanges
Pour ce qui est des déchets « ordinaires », le tarif sera aussi augmenté pour l’accès au lieu d’enfouissement technique de la Ville de Rivière-du-Loup soit 96 $ par tonne métrique plutôt que 91 $ par tonne métrique. Saint-Alexandre payait 76 $ en 2019 la tonne métrique. Là aussi, Saint-Alexandre a envoyé une résolution « symbolique », demandant à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation en 2022. En réaction, la Ville de Rivière-du-Loup a indiqué qu’elle n’opérait pas le lieu d’enfouissement technique (LET) pour y faire du profit.
« Nous fixons la tarification selon les coûts réels, ce qui inclut les frais d’exploitation de même que les remboursements en capital et intérêts des dettes pour les infrastructures du LET. Baisser les tarifs équivaudrait à dire que les citoyens de Rivière-du-Loup devraient payer plus que les autres pour l’enfouissement, ce qui serait inéquitable. Le tarif actuel est par ailleurs compétitif par rapport aux autres LET exploités par d’autres municipalités (Matane, Rimouski, Témiscouata) », a indiqué par courriel le directeur du Service des communications de la Ville de Rivière-du-Loup Pascal Tremblay.