Sans trop le médiatiser, cinq organismes de Saint-Denis-De La Bouteillerie ayant en commun la poursuite d’objectifs culturels et patrimoniaux se sont regroupés dans la dernière année afin d’améliorer leur concertation. Les actions qui découlent de cette synergie inspirent désormais la Municipalité dans son développement futur.
À l’initiative de la Maison Chapais, les quatre autres organismes qui se sont joints à cette démarche de concertation sont le Cercle de Fermières, la Fabrique, la Maison Jean-Baptiste et la Chapelle de la Grève. À l’exception de la Chapelle, les quatre organismes ont pour particularité d’être situés à quelques pas de marche sur le coteau au cœur de Saint-Denis.
La nouvelle mairesse de Saint-Denis-De La Bouteillerie Nicole Généreux était à l’époque présidente de la Maison Chapais lorsque les discussions avec les autres organismes ont débuté. Alors impliquée sur le conseil d’administration depuis trois ans, le constat qui s’y dégageait était que les activités orientées vers la culture et le patrimoine semblaient difficilement atteindre leurs cibles auprès des publics visés. La complémentarité des missions des cinq organismes a incité à un exercice de concertation afin de trouver des pistes de solutions.
L’accès à une subvention de 10 000 $ provenant du Fonds régions et ruralité (FRR), volet 2 de la MRC de Kamouraska a permis de donner le coup d’envoi à la démarche. Une somme de 5000 $ de la SADC du Kamouraska, 400 $ de chacun des organismes et une contribution en bénévolat et service de la Maison Chapais qui a en quelque sorte été désignée pour piloter l’ensemble du projet ont permis de compléter le montage financier. Un consultant, Frank Michel d’ID Territoires, a été embauché. Il s’est chargé d’animer les discussions entre les cinq organismes afin d’identifier les forces et faiblesses de chacun et de travailler à un plan d’action.
« Notre objectif principal était de mieux affirmer le positionnement de Saint-Denis en matière de culture et de patrimoine. Par notre concertation, on voulait aussi mieux connaître nos organisations respectives et nos défis. Le plan d’action adopté a depuis été partagé avec la Municipalité », résume Nicole Généreux.
Actions
Parmi ces actions, plusieurs se sont concrétisées ou sont en voie de l’être. Des problématiques ont aussi été réglées.
L’axe routier inhabituel à trois branches sur le coteau où se trouvent quatre des cinq organismes a été sécurisé par la Municipalité par l’ajout d’une signalisation appropriée, d’un arrêt et d’un passage pour piétons. Une aire de stationnement maintenant bien identifiée a aussi été bien définie au cœur du village.
À venir, une colonne Morris sur laquelle des affiches pourront être apposées sera installée au printemps dans le cœur du village. Un parcours patrimonial est aussi dans les cartons et servirait de projet commun aux cinq organismes. Enfin, trois grandes affiches qui identifient les différentes attractions du village seront installées également au printemps de part et d’autre des entrées du village sur la route 132 et la route 287.
« Avec le service hébergement qui s’est développé à la Maison Jean-Baptiste, il n’est pas utopique de vouloir accrocher plus de passants qui font la route directement vers Kamouraska », ajoute Nicole Généreux.
La suite
Le projet avec le consultant étant maintenant terminé, les cinq organismes sont à réfléchir la poursuite de cette synergie. René Gagnon, président de la Chapelle de la Grève et administrateurs ont sein du comité de développement de Saint-Denis, estime que la démarche a offert des balises à moyen et long terme pour le renouvellement du plan de développement. Le comité pourrait peut-être poursuivre le pilotage de la concertation sous forme de sous-comité, dit-il.
« Si on s’affairait à développer une politique culturelle à Saint-Denis, on peut dire aussi que le document qui a été préparé dans le cadre de la consultation pourrait nous guider dans la réflexion », souligne Nicole Généreux.
Les cinq organismes se sont revus quelques fois depuis la fin officielle du projet, de confirmer René Gagnon, ce qui laisse présager que cette concertation perdura dans le temps. Nicole Généreux indique de son côté que toute cette démarche conduira peut-être à l’embauche d’un agent de développement partagé avec une autre municipalité, l’implication bénévole étant déjà très forte à Saint-Denis ce qui permettrait de continuer à bien l’attiser.