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Daniel Beaulieu : un homme, ses voitures et sa région

Malgré la vente de la concession Kamouraska Chrysler au Groupe Olivier, Daniel Beaulieu, qui fut propriétaire de l’entreprise pendant près de 25 ans, continuera longtemps de marquer l’imaginaire collectif régional. Entrepreneur travaillant et passionné d’automobiles, il a bâti son succès en étant à l’écoute des gens, un leitmotiv qu’il n’a pas l’intention d’abandonner maintenant que l’heure de la retraite a sonné.

Daniel Beaulieu a acheté sa première voiture en 1969, alors qu’il était toujours adolescent. Un modèle Chevrolet de l’année 1958 payé 3,50 $, 7,00 $ en incluant le remorquage du véhicule jusque chez lui. «Il a été dans ma cour pendant trois mois. Je me suis amusé avec jusqu’à ce que mon père paye 50 $ pour l’envoyer à la “scrap”. Après ça, j’ai passé mon temps à ramasser des bouteilles pour repayer mon père.»

Cette anecdote témoigne bien du tempérament de Daniel Beaulieu : un homme qui n’a pas peur du travail ni de l’ampleur des défis. Elle témoigne également de sa passion pour les voitures. Cette passion, c’est ce qui conduira ce natif de Rivière-Ouelle à suivre une formation en carrosserie à l’École Arts et Métiers de Rivière-du-Loup et à faire l’achat de véhicules antiques qu’il restaurera et revendra. Suite à sa formation, il sera embauché comme carrossier au Garage Windsor, pour ensuite se tourner davantage vers l’esthétique des voitures, puis la vente elle-même, dès 1979.

En 1991, il ira travailler dans une concession de Sainte-Marie-de-Beauce, dans le but d’être éventuellement propriétaire de son propre garage. Toutefois, c’est à Saint-Pascal, dans sa région natale du Kamouraska que le rêve de Daniel Beaulieu se réalisera. «Je suis arrivé chez Kamouraska Chrysler le 12 mai 1992. Le 31 mai de la même année, je rachetais la concession de M. Fernand Hudon avec Bernard Laurendeau. Le 14 février 1993, je devenais le seul propriétaire», mentionnera-t-il.

Dans les années qui suivront, Daniel Beaulieu procèdera à l’agrandissement de la concession et augmentera le nombre de véhicules en inventaire en faisant l’acquisition de terrains adjacents à la propriété. Il amènera également la concession Kia à Saint-Pascal, de 1999 à 2005, suivi de Mitsubishi, de 2006 à 2014, après avoir été brièvement opérée à Rivière-du-Loup de 2003 à 2005.

Écouter les gens

Au fil de sa carrière, Daniel Beaulieu fera du client sa priorité et ne se gênera pas à quitter les sentiers battus pour y parvenir. Par exemple, il n’hésitera pas à offrir le service de 8 h à minuit du lundi au vendredi, un avantage qui distingue encore Kamouraska Chrysler dans l’Est-du-Québec. Il établira également une relation de confiance avec plusieurs de ses clients, devenant même un confident pour plusieurs d’entre eux. Tous ces éléments, conjugués à la contribution de ses 34 employés, qu’il n’a pas manqué de souligner, sont autant de facteurs qui ont contribué au succès de l’entreprise.

En guise de remerciement, il manifestera sa reconnaissance de plusieurs façons, soit par des remises en argent, des concours, ou autres avantages à l’achat. Son approche sera également la même pour sa région, où il n’hésitera pas à appuyer différentes causes ou organismes, en donnant plus d’un million de dollars au fil du temps, sans parti prix.

L’après

Sa concession maintenant vendue au Groupe Olivier, Daniel Beaulieu veut maintenant prendre un «bon deux ou trois mois pour relaxer.» Il désire également prendre du temps pour sa famille : ses trois filles, dont il se dit très fier, et sa conjointe Monique, qu’il dit être «l’amour de sa vie.» «J’ai déjà fait des conférences auprès des jeunes il y a quelques années. J’aimerais pouvoir en aider quelques-uns dans leur cheminement, à trouver ce qu’ils aiment, les écouter», déclarera-t-il spontanément.

Aussi soudain fut la vente de Kamouraska Chrysler, jamais Daniel Beaulieu n’exprimera de regret, même si on sent très bien l’attachement profond qu’il conserve pour l’entreprise qu’il a bâtie. Il dira tout simplement ceci, sereinement : «Toute ma vie, j’ai toujours trouvé un sens à ce que j’ai fait et j’en suis très heureux. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir réalisé ce que j’avais à faire et qu’il est temps de passer à autre chose.»