De l’asphalte contenant de l’amiante a été enfoui ces dernières semaines à l’entrée de l’autoroute 20 est à Saint-Roch-des-Aulnaies. Une opération réalisée selon les règles prescrites, de mentionner le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTQ).
Loin d’être passée inaperçue, cette intervention du MTQ a apporté son lot de questionnements et de soupçons chez plusieurs citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies. Un contact au MTQ nous a permis de valider ce que plusieurs redoutaient : de l’asphalte contenant de l’amiante a bel et bien été enfoui sur ce site en bordure de l’autoroute. « Les travaux sont toutefois exécutés selon les règles prescrites par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, qui est d’ailleurs au courant de notre intervention », d’indiquer par courriel Annie Boulianne, conseillère en communication au ministère des Transports.
Selon elle, l’asphalte en question représente les résidus des travaux réalisés à proximité sur l’autoroute 20 Est. La transporter à l’extérieur du chantier dans un site de traitement de l’amiante aurait coûté 1 M$ au ministère, a-t-elle précisé. Dans le cas présent, le Ministère a réutilisé le matériel pour rehausser le niveau du sol et y aménager une plantation d’arbres qui doit agir comme brise-vent. Précisons que le site se trouve à l’entrée de la Grande-Anse, réputée pour ses grands vents, particulièrement lors des tempêtes hivernales.
De plus, Annie Boulianne assure qu’il n’y a pas de risque sur la protection de la nappe phréatique, ce qui aurait pu inquiéter les résidents habitants à proximité sur le chemin Castonguay, non reliés à l’aqueduc municipal. « Avant d’être réutilisé pour rehausser le sol, l’asphalte est stabilisé à l’aide d’un liant et compacté, de manière à empêcher le lessivage vers la nappe phréatique », de mentionner Annie Boulianne.
Le maire rassuré
Rassuré quant à la conformité des travaux qui ont été réalisés sur le site, le maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, André Simard, a rappelé que la Municipalité n’avait pas son mot à dire sur pareille intervention, puisque les travaux ont été réalisés sur une emprise appartenant au ministère des Transports.
Toutefois, il avoue qu’il aurait aimé que sa Municipalité soit informée au préalable. « Les gens nous contactent à la Municipalité et on n’a pas les réponses à leurs questions, car personne n’a trouvé bon de nous aviser. J’ai précisé au MTQ qu’à l’avenir, lorsqu’ils posent des gestes de la sorte sur notre territoire, nous aimerions en être informé avant, et non pas pendant, parce que nous faisons nous-mêmes la vérification », concluait-il.