La nouvelle coopérative Avantis, créée suite à la fusion de quatre coopératives dont anciennement Groupe coopératif Dynaco, présentait un premier exercice d’opération positif à ses membres le 12 mars dernier. Cet excédent net à la hausse a été enregistré malgré des difficultés rencontrées dans les secteurs laitiers, porcins et dans les centres de rénovation.
Au global, c’est un chiffre d’affaires consolidé de 566 millions $ qui a été réalisé par Avantis Coopérative l’an dernier, en hausse de 3,4 % par rapport à l’année précédente. « On parle d’un chiffre d’affaires consolidé, car il s’agit de l’addition des chiffres d’affaires des quatre coopératives au 27 octobre 2018, avant que la fusion ne soit effective le 28 », de préciser Gaétan Roger, chef de la direction du Groupe Avantis.
Ainsi, l’excédent net d’exercice enregistré est de 17,8 millions $, ce qui permet à la coopérative de retourner près de 5 M$ de ristournes à ses membres. Un record, de l’aveu même du chef de la direction et du président d’Avantis, Denis Lévesque. De plus, 158 373 $ ont été remis à 39 agriculteurs de la relève grâce au Fonds coopératif d’aide à la relève agricole. « Quand on a fait ce projet de fusion, c’était pour les membres. Nous avons toujours gardé à l’esprit que l’opération devait être avantageuse pour eux », d’ajouter Denis Lévesque.
Le regroupement de coopératives se poursuivra cette année pour Avantis, qui accueillera en son sein la Coop Agrivoix de Charlevoix le 27 octobre. « On parle d’une coopérative rentable avec un chiffre d’affaires de 22 M$. Le vote pour se joindre à Avantis a été unanime », d’indiquer Gaétan Roger.
Secteur porcin
Le prix du porc étant à la baisse depuis quelques années sur les marchés, le chef de direction d’Avantis mentionnait que cette donnée n’avait d’autres choix que d’affecter le bilan financier de la coopérative. À cet effet, il rappelle que la guerre commerciale que se livrent actuellement la Chine et les États-Unis n’aide en rien. « Comme société, l’État aura des décisions à prendre prochainement, car l’industrie ne peut assumer à elle seule les conséquences d’un conflit commercial entre deux géants », a-t-il déclaré.
À terme, il craint que ce contexte défavorable pour l’industrie du porc ne conduise à une baisse de production de 10 à 20 % au Québec, ce qui serait catastrophique pour les régions du Québec. « 48 % du porc produit au Québec vient de Chaudière-Appalaches, une des régions où Avantis est bien présente, avec le Bas-Saint-Laurent », de rappeler le chef de direction.
Centres de rénovations
Du côté des centres de rénovations, Gaétan Roger n’a pas caché qu’Avantis devra réfléchir à son positionnement stratégique. Depuis quelques années, l’ensemble des bannières de quincailleries au Canada doit conjuguer avec les mêmes difficultés rencontrées par les commerces de détail, selon lui. Bref, les difficultés rencontrées ne sont donc pas une question de compétitivité de la bannière BMR à laquelle sont rattachés plusieurs des magasins. « Si on avait encore les mêmes marges de profit que par le passé en quincaillerie, on ferait 5 M$ de profit de plus par année avec nos magasins », souligne-t-il.
Bref, plusieurs avenues seront étudiées par Avantis. « Le but est de continuer à bien couvrir le territoire, mais il n’est pas impossible qu’on procède à des fermetures de magasins », de conclure Denis Lévesque.