La région de Kamouraska-L’Islet est en deuil. Un de ses bâtisseurs, l’abbé Odilon Hudon, cofondateur du Camp Canawish de Rivière-Ouelle, est décédé le 25 avril à l’hôpital Laval de Québec, suite à un infarctus. Il était âgé de 79 ans.
Né à Sainte-Anne-de-la-Pocatière le 4 juillet 1938, Odilon Hudon a été ordonné prêtre à la Cathédrale de Sainte-Anne le 8 juin 1963 par Mgr Bruno Desrochers. Au fil des ans, il fut notamment curé à Rivière-Ouelle, mais également à Notre-Dame-du-Portage et dans les trois paroisses de Rivière-du-Loup (Saint-François-Xavier, Saint-Ludger et Saint-Patrice).
Outre ces différentes paroisses où il a exercé sa prêtrise, Odilon Hudon a également été le premier à occuper les fonctions de Responsable du service des communications du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, dès 1969, poste aujourd’hui occupé par M. Gaétan Godbout. « C’est un homme qui a toujours été très impliqué. Il était lié à tous les éléments sociaux de l’église diocésaine », de mentionner M. Godbout, qui était très proche de l’abbé Hudon.
Camp Canawish
Au fil des ans, Odilon Hudon aussi contribué à la fondation de l’organisme Entraide au masculin et aux premières années de Tandem Jeunesse. Toutefois, c’est surtout parce qu’il a été cofondateur du Camp Canawish de Rivière-Ouelle avec M. Paul-Émile Hudon, au début des années 70, que les gens du Kamouraska se souviennent de l’homme impliqué qu’était Odilon Hudon. D’ailleurs, il a poursuivi son implication à titre de président-directeur général jusqu’à son décès. « Il est toujours demeuré aussi investi. On peut dire qu’il aura porté la cause des personnes handicapées jusqu’à sa mort », d’indiquer Mme Margot Lavoie, adjointe à la gestion du camp depuis 25 ans.
Toujours sous le choc de son décès soudain, Mme Lavoie mentionne que l’abbé Hudon était beaucoup plus qu’un simple patron. Toujours présent et à l’écoute, il était toujours de bon conseil et elle se tournait naturellement vers lui lorsque des décisions difficiles devaient être prises.
« Retraité » depuis 2017 des paroisses louperivoises où il exerçait depuis le début des années 2000, Odilon Hudon anticipait l’été 2018 avec beaucoup d’impatience, selon Margot Lavoie. En effet, il prévoyait s’investir au Camp autant qu’il le faisait à l’époque où il était curé à Rivière-Ouelle, maintenant qu’il était simplement collaborateur à l’unité pastorale du Centre. « C’était un homme de cœur qui n’a jamais ménagé les efforts pour notre organisation », a-t-elle ajouté.
Réaction de la famille
Neveu de l’abbé Hudon, le maire de La Pocatière, M. Sylvain Hudon, parle d’une grosse perte pour la région. « Le Camp Canawish, mais aussi tous les autres organismes qu’il a défendus, l’héritage qu’il laisse est important. On se doit de poursuivre son œuvre », déclarait-il.
Sur le plan plus personnel, M. Hudon parle de son oncle comme d’un homme franc qui n’avait pas peur de donner une opinion qui pouvait déranger, même s’il était un homme d’Église. « Il est toujours resté proche de la famille. C’est lui qui m’a marié, ainsi que mon fils, en plus de baptiser mes enfants et mes petits-enfants. Son départ me touche beaucoup », a-t-il confié.