Le décès prématuré en raison d’une crise cardiaque d’un père de famille de 38 ans de Saint-Pacôme a touché beaucoup de gens de la région, qui se mobilisent pour venir en aide à la famille. C’est que le bébé de Jérôme Pelletier est né quelques heures à peine après son décès inattendu.
Jérôme Pelletier travaillait chez Chevrons Dionne à Saint-Pacôme et était pompier volontaire. Son départ ébranle toute la communauté. Jeudi dernier, il s’est présenté à l’urgence de l’hôpital de La Pocatière, car il ne se sentait pas bien. Il s’est effondré dans la salle d’attente et a passé un long moment en réanimation, mais sans succès. « On a terriblement de peine », a résumé le père de Jérôme Pelletier, Gilles Pelletier.
Le matin même du jour de son décès, le médecin qui suivait la grossesse de sa conjointe, Myriam Bourgelas, avait réalisé un décollement des membranes, puisqu’elle était à terme pour son accouchement. Celle-ci a trois autres enfants d’unions précédentes et Jérôme Pelletier était aussi le père de deux garçons. La petite Shelsea Pelletier, née quelques heures après sa mort, était leur premier enfant ensemble.
Quelques heures après avoir appris le décès de son conjoint, Myriam Bourgelas a commencé à avoir des contractions, puis elle a crevé ses eaux, aussi en raison du stress du drame qu’elle vivait. Elle a accouché en compagnie de sa mère et de deux amies, sans le papa de la petite qui venait de décéder.
« Je reçois plein de messages de gens qui sont là pour moi, c’est touchant. Ç’a vraiment marqué le monde. » – Myriam Bourgelas
« Je reçois plein de messages de gens qui sont là pour moi, c’est touchant. Ç’a vraiment marqué le monde », a dit Myriam Bourgelas, au sujet de l’immense vague de sympathie à laquelle elle fait face dans sa communauté et sur les réseaux sociaux. « Le 15 et le 16 février vont rester marqués pour toujours, c’est certain », a ajouté la maman. Bien entourée de ses proches, elle reçoit aussi de l’aide financière de gens qui se sont mobilisés, dont Berthe Beaulieu, copropriétaire du Dépanneur Jimbo à La Pocatière qui a initié une vague de solidarité.
« Je retombe toute seule avec la gang (les quatre enfants) et il y a beaucoup de coûts. L’aide ne peut pas nuire », a-t-elle dit. « Ça amène un certain réconfort, mais ça ne nous enlève pas la peine. Tout le monde l’aimait, il n’avait pas d’ennemi », a aussi dit son père Gilles Pelletier.
On ignore à ce moment-ci ce qui a provoqué le malaise de Jérôme Pelletier, excepté que deux ou trois semaines avant l’événement, il avait contacté son père qui avait déjà eu des problèmes cardiaques, pour lui parler de pincements au cœur qu’il avait ressentis.