Le CISSS du Bas-Saint-Laurent va annoncer sur le web chaque moment où un médecin spécialiste n’est pas présent, ce qui entraîne une découverture médicale au bloc opératoire d’un centre hospitalier.
Au Kamouraska, la statistique est de 15 % de découverture des heures du garde pour le bloc opératoire, ce qui a un impact pour les urgences, mais pas sur les délais. Les gens sont alors envoyés à Rivière-du-Loup. L’hôpital de La Pocatière tombe d’ailleurs en découverture du 3 au 10 février, faute d’anesthésiste. Dans le reste de la région, le pourcentage de découverture médicale en anesthésiologie est de 3 % et de 2 % en chirurgie générale.
Habituellement, le CISSS trouve un médecin dépanneur pour combler la période, ce qui fonctionne dans 95 % du temps. L’équipe d’anesthésistes de Rivière-du-Loup offre même 16 semaines de garde. Il s’agit toutefois d’un enjeu, qui se vit aussi principalement en Matanie, dans la Matapédia et au Témiscouata.
Les découvertures médicales des dernières semaines, à Matane, ont fait beaucoup jaser, ce qui a fait que le CISSS voulait rassurer la population et démystifier ce principe de découverture médicale qui a toujours existé et qu’on tente activement d’éviter. « Il n’y a pas eu d’incidents en raison des découvertures, on met tout en œuvre pour planifier des corridors de services dans les délais adéquats pour la population », a dit Jean-Christophe Carvalho.
Le CISSS a aussi sollicité la Fédération des médecins spécialistes, l’Association des anesthésiologistes et l’Association québécoise de chirurgie, dans le but d’obtenir leur appui dans les différents enjeux de découvertures vécus au Bas-Saint-Laurent, dans la mesure où tous ont une responsabilité partagée face à cette problématique.