Des professionnelles en soins étaient réunies mercredi midi devant le Centre hospitalier régional du Grand-Portage de Rivière-du-Loup pour dénoncer les conditions de travail difficiles des inhalothérapeutes de la région et soutenir particulièrement celles travaillant à Kamouraska.
« Quand une inhalothérapeute démissionne parce que les horaires sont insoutenables et que chaque transfert en ambulance laisse des patients à découvert, c’est que la situation n’est pas seulement préoccupante, elle est dramatique », a affirmé la présidente de la FIQ – Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, Cindie Soucy.
Pour la porte-parole syndicale régionale, la cadence de travail demandée aux inhalothérapeutes est difficile. « Les inhalothérapeutes de Kamouraksa sont continuellement de garde. Elles ne peuvent pas s’éloigner à plus de 30 minutes de leur lieu de travail, elles doivent constamment prévoir des gardiennes pour leurs enfants au cas où elles devraient se rendre au travail. C’est impossible pour elles de prendre congé, de concilier leur vie familiale et professionnelle », a poursuivi madame Soucy.
Les inhalothérapeutes sont requises dans plusieurs environnements, notamment au bloc opératoire, à l’urgence, aux soins intensifs, mais aussi dans les CLSC et les CHSLD. La surcharge de travail vécue à Kamouraska est le lot de toutes les inhalothérapeutes qui travaillent en région, partout au Québec.
Pour Linda Lapointe, elle-même inhalothérapeute et vice-présidente de la FIQ, la situation qui prévaut à Kamouraska ne peut plus perdurer. « Les inhalothérapeutes qui y travaillent sont en détresse et la qualité et la sécurité des soins sont compromises. Cet état de fait ne semble pas ébranler l’employeur qui continue à leur offrir des conditions de travail anémiques, fait de la substitution de titre d’emploi ou a recours aux heures supplémentaires à outrance. La manifestation d’aujourd’hui fait suite à une série d’interventions du syndicat et vient marquer la fin de la récréation pour cet employeur qui refuse depuis trop longtemps de s’attaquer de front aux problèmes. Il doit mettre en place des solutions rapidement tant au bénéfice des inhalothérapeutes que pour celui des patients », a conclu madame Lapointe.