Des dépenses jugées inadmissibles par le ministère des Affaires municipales et de l’habitation (MAMH), en lien avec la subvention octroyée il y a déjà plus de cinq ans dans le cadre du projet d’aqueduc et d’égout de Saint-Roch-des-Aulnaies, pourraient avoir une incidence négative sur les finances de la Municipalité, et par ricochet, sur le compte de taxes des citoyens reliés à ce réseau. Le maire André Simard tente actuellement de faire la lumière sur ce dossier avec les vérificateurs comptables de la Municipalité et la firme d’ingénierie jadis responsable des travaux.
Cette nouvelle douche froide pour la Municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies fait suite à une vérification effectuée l’été dernier par le MAMH sur le financement du réseau d’aqueduc et d’égout réalisé en 2013-2014. Comme le rappelle André Simard, la Municipalité avait touché à l’époque une subvention gouvernementale couvrant environ 95 % du projet évalué à plus de 14 M$. « Selon le point de vue du Ministère, certains travaux qui ont été réalisés dans le cadre du projet ne seraient pas admissibles à la subvention », de résumer André Simard.
Résultat, la facture supplémentaire que devrait assumer la Municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies en lien avec ce projet avoisinerait les 550 000 $, ce qui ferait diminuer aujourd’hui l’apport de la subvention gouvernementale de 95 % à environ 85 % de la valeur du projet. Pour André Simard, c’est tout simplement inacceptable. « Nous avons que 210 contribuables qui payent chacun 940 $ par année pour être branchés sur le réseau, en plus de leur taxation foncière de base. Pour chaque 500 000 $ de plus à rembourser, on estime que ces mêmes contribuables devraient débourser en moyenne 200 $ supplémentaire par année. C’est énorme », s’est exclamé le maire.
« On épluche tout actuellement. On va tout faire pour essayer de réduire au maximum l’impact sur les contribuables. » – André Simard
Vérification en cours
Devant ce constat, André Simard mentionnait qu’une explication écrite a été envoyée au Ministère pour tenter de les convaincre que les reproches aujourd’hui formulés peuvent s’expliquer en tenant compte du contexte de l’époque. Toutefois, André Simard mentionne que la première réaction du MAMH aurait été sans appel. « On aurait aimé que le Ministère prenne le temps de s’asseoir avec nous pour regarder chacune de ces dépenses et nous permettre de les expliquer », ajoute-t-il.
Bref, pour André Simard, le dossier est loin d’être clos. Il a donc entrepris de faire revérifier les dépenses jugées inadmissibles par les comptables de la Municipalité. Ces derniers arriveraient à des conclusions différentes sur certaines d’entre elles, tandis que d’autres qui n’ont jamais été présentées par la Municipalité seraient pourtant admissibles à la subvention, selon lui. « On épluche tout actuellement. On va tout faire pour essayer de réduire au maximum l’impact sur les contribuables », ajoutait-il.
Maître d’œuvre du projet en 2013-2014, la firme SNC-Lavalin sera également interpellée dans le dossier, d’indiquer André Simard. Enfin, il entend prochainement mettre la députée-ministre Marie-Eve Proulx au parfum du dossier.