L’arc-en-ciel du cœur a 25 ans. L’organisme offre des services uniques en région. Il n’y a que trois centres de réadaptation physique en maladie cardiaque au Québec — les deux autres étant situés à Québec et Montréal — et il en est un.
L’arc-en-ciel du cœur est situé depuis 1999 dans les locaux de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière. Sa mission est de promouvoir les saines habitudes de vie pour prévenir les maladies cardiaques.
Pierre Lévesque était de ceux qui se sont donné ce service au début des années 1990. Il en a aussi retracé l’historique. Une vingtaine de personnes bénéficiait des services de l’arc-en-ciel au départ. Aujourd’hui 124 participants sont inscrits en réadaptation.
La mise en place de ce service fait suite à une recherche sur le nombre de personnes cardiaques ou susceptibles de le devenir réalisée en 1990 par le CLSC Les Aboiteaux, rappelle Pierre Lévesque. En 1991, le CLSC met sur pied un petit groupe de bénévoles pour réaliser des activités de prévention en santé du cœur. L’année suivante, il prend le nom d’Arc-en-ciel du cœur. En 1993, d’autres bénévoles s’ajoutent. Ils développent une structure axée sur les volets prévention et dépistage, conférences, aide et activité physique.
En 1994, Pauline R. Bergeron, Céline Pelletier et Roger Ouellet déposent une demande d’incorporation. Une première collecte de fonds rapporte 4 000 $. Lors de l’incorporation en 1995, monsieur Ouellet devient président. L’éducatrice Lise-Hélène Caron monte les programmes individuels en collaboration avec le Pavillon de prévention des maladies cardiaques (PPMC).
Pour le volet activité physique, d’abord dans le gymnase de l’ITA de La Pocatière, l’organisme doit s’assurer de la présence d’un médecin, d’une infirmière des soins intensifs, du matériel médical nécessaire, notamment un défibrillateur, et d’une kinésiologue, souligne Pierre Lévesque. Le déménagement de l’Arc-en-ciel dans ses locaux actuels à l’hôpital facilitera l’accès à ces services. La Fondation de l’hôpital contribuera pour l’achat des équipements.
Ce qui est exceptionnel selon Pierre Lévesque c’est que des gens se sont regroupés pour s’offrir un service dont ils avaient besoin avec la collaboration du milieu et l’appui du CLSC. Ce qui fait, dit-il, «qu’on est encore aujourd’hui les seuls en région à avoir un tel service.» Et celui-ci survivra tant qu’il y aura un hôpital à La Pocatière, insiste monsieur Lévesque.