Les travaux parlementaires de la Chambre des communes ayant pris fin la semaine dernière en prévision du congé estival, le député Bernard Généreux dresse un bilan des enjeux qui l’ont marqué et qui ont eu un impact sur Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup cette année.
La légalisation du cannabis a été l’enjeu contentieux qui a suscité les plus fortes inquiétudes dans la circonscription, mises en évidence par un sondage scientifique réalisé l’an dernier démontrant que 81,75 % des citoyens de la circonscription étaient contre. Bien que le projet de loi ait été adopté aux communes avec 200 voix contre 82, le Sénat a étudié le projet de loi C-45 en profondeur pendant des mois, présentant ainsi plus de 40 amendements qui ont été votés le 7 juin 2018.
Quelques jours avant la fin prévue des travaux parlementaires, le gouvernement libéral a annoncé qu’il n’allait pas accepter trois amendements principaux contenus dans ce projet de loi, soit l’interdiction de la culture du cannabis à domicile, une interdiction sur la marchandise faisant la promotion du cannabis, ainsi qu’une obligation que le gouvernement fournisse un registre public des investisseurs dans l’industrie de production de cannabis. Cette décision a grandement déçu M. Généreux.
En matière d’immigration, le député Bernard Généreux continue d’appuyer les revendications des entreprises qui exigent une plus grande flexibilité avec le Programme de travailleurs étrangers temporaires pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans la région. Il a dénoncé également les conséquences du message Twitter du Premier ministre Justin Trudeau en janvier 2017 souhaitant « Bienvenue au Canada » aux demandeurs d’asile potentiels.
Le député Bernard Généreux a présenté une résolution au conseil général du Parti conservateur du Canada à Saint-Hyacinthe en avril, afin d’augmenter le seuil de travailleurs étrangers temporaires au sein d’entreprises dans les régions rurales où le taux de chômage reflète clairement une pénurie de ressources humaines.
Les infrastructures
Pour répondre aux besoins de la région en matière d’infrastructure, le député Bernard Généreux a dénoncé que le gouvernement libéral ait réattribué 2,54 milliards de dollars en infrastructure au cours des cinq prochaines années dans le dernier budget fédéral présenté le 27 février 2018, ce qui a son avis est nettement insuffisant.
Le Programme Chantiers Canada, volet Petites collectivités, mis en place par le gouvernement Harper en 2008 et renouvelé en 2014, a pris fin au printemps 2017. Malgré l’annonce du gouvernement du Québec d’un nouveau Plan d’infrastructure 2018-2028, le gouvernement Trudeau n’a toujours pas conclu d’entente avec Québec permettant une participation fédérale à de nouveaux projets.
Malgré un déficit de 18,1 milliards de dollars prévu et aucun plan pour revenir à l’équilibre budgétaire, le député constate que le gouvernement Trudeau prévoit injecter très peu de sommes en infrastructures municipales et communautaires à court et moyen terme. « Jamais un gouvernement n’aura dépensé autant pour réaliser si peu » déplore Bernard Généreux.
Finalement, le 19 juin 2018, le député Bernard Généreux a pris la parole pour défendre les intérêts des nombreux chasseurs et propriétaires responsables d’armes à feu qui habitent Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup. Il s’est opposé au projet de loi C-71. Le député a indiqué que le nouveau fardeau administratif qui sera imposé aux commerçants de la circonscription sera très mal reçu. Ceux-ci devront appeler un directeur de l’enregistrement au niveau fédéral et conserver un numéro de référence pour chaque vente pendant une période de 20 ans.
M. Généreux a également exprimé des inquiétudes au sujet de la vie privée des Québécois, puisque le projet de loi C-71 prévoit transférer au gouvernement du Québec les dossiers de l’ancien registre des armes d’épaule, aboli par le gouvernement conservateur précédant. Alors que la province met actuellement sur pied son propre Service d’immatriculation des armes à feu (SIAF), le député souligne que les données ne sont plus à jour depuis la suspension des enregistrements obligatoires en 2006 et l’abolition du registre en 2012.