Des arbres couperont le bruit à la Maison du Kamouraska

Plantation effectuée sur le nouveau terrain de baseball de la Ville de La Pocatière.

La Ville de La Pocatière répond à la demande d’une citoyenne et plantera un mur d’arbres aux bretelles de la sortie 439 où se situe la Maison du Kamouraska. À maturité, ceux-ci bloqueront la vue sur l’autoroute 20, en plus de diminuer le bruit émanant de la circulation.

Ce projet de reboisement social sera réalisé dans la prochaine année de concert avec Arbre-Évolution Coop. Il s’agit du deuxième de ce type que la Ville de La Pocatière effectue avec la coop de L’Islet, le premier ayant permis de ceinturer le parc industriel Charles-Eugène-Bouchard, voisin du Motel Le Martinet et de l’usine Alstom, de 501 arbres et 24 arbustes en 2018.

Le projet actuel devrait permettre à la Ville de recevoir une aide de 13 000 $ du programme de reboisement social de la Coop. Deux phases de plantation sont prévues, la première ayant été réalisée cet automne sur le pourtour du nouveau terrain de baseball situé entre l’école polyvalente La Pocatière et la Résidence des Bâtisseurs.

Environ 134 arbres et arbustes ont été plantés par une douzaine d’élèves de l’école polyvalente, le 16 octobre dernier.

D’ici un an, Arbre-Évolution Coop et les services horticoles de la Ville s’attaqueront au plus gros : la bretelle de la sortie 439. Plus de 1300 arbres seront plantés dans les terre-pleins des quatre bretelles qui donnent accès au centre-ville de La Pocatière.

« Ce sera le troisième projet que nous ferons sur les terrains du ministère des Transports (MTQ), près d’une autoroute. Nous connaissons bien les paramètres d’exécution et les étapes à suivre. Cette plantation pourra ajouter de la biodiversité et séquestrer plusieurs tonnes de CO2, en plus de réduire les effets du vent dans le secteur », a indiqué par communiqué Simon Côté, coordonnateur d’Arbre-Évolution Coop.

Le maire de La Pocatière Vincent Bérubé est pour sa part heureux de donner suite à la demande d’une citoyenne, survenue lors d’une réunion du conseil municipal où il était question de la protection des îlots boisés en milieu urbain.

« C’était une idée à laquelle on était en mesure de répondre. Il fallait simplement vérifier la faisabilité de tout ça avec le MTQ. Essentiellement, l’important, c’est qu’on fasse l’entretien des arbres », ajoute le maire.

Plus d’arbres

La Ville de La Pocatière est talonnée ponctuellement depuis deux ans par des citoyens afin d’en faire davantage pour protéger les écosystèmes forestiers de son territoire. Le 20 octobre dernier, un groupe d’une cinquantaine d’étudiants marchait dans les rues de la ville afin de réclamer la protection de 80 % des espaces sauvages restants de La Pocatière, dont un statut particulier pour la montagne du Collège.

Les organisateurs de cette manifestation, le comité environnement du cégep de La Pocatière Le Vert Tige, prévoyaient même envoyer une lettre au maire de La Pocatière pour réaffirmer leur position.

Une semaine plus tard, Vincent Bérubé a tenu à se faire rassurant, rappelant que la Ville dévoilerait en début 2024 sa politique de l’arbre qui donnera de nouvelles orientations quant à la protection du patrimoine forestier sur le territoire de La Pocatière.

« Si on souhaite combattre les îlots de chaleur dans le contexte des changements climatiques, il va nous falloir moins de fleurs et plus d’arbres », a déclaré le maire, en lien avec les orientations horticoles privilégiées depuis son élection à la mairie.

Il serait toutefois surprenant que la Ville de La Pocatière emboîte le pas à Saint-Germain-de-Kamouraska, et cherche à protéger son cabouron le plus emblématique sis au cœur de son territoire. Même si Vincent Bérubé qualifie la montagne du Collège de poumon de la ville, et qu’il estime qu’une réflexion doit se faire à son sujet — entre autres en ce qui a trait au risque d’incendie —, il ne croit pas qu’elle sera un jour défigurée par de la construction résidentielle, comme il a été observé ces dernières années au Domaine de nos étés à Saint-Denis-De La Bouteillerie.

« Dans notre périmètre urbain, il y a encore des espaces possibles où développer ou même densifier. La montagne du Collège, on la voit comme un atout pour la ville en étant naturelle. »