Sept chiens de La Pocatière sont entraînés depuis trois mois pour agir à titre de chiens de sécurité et de chiens de détection lors du prochain Spectacle aérien de Rivière-du-Loup, prévu à l’aéroport de Notre-Dame-du-Portage les 19 et 20 août prochains. Arnaud Wery de La Pocatière, propriétaire de l’entreprise Éducateur Canin Québec et chroniqueur à l’hebdomadaire Le Placoteux, se charge de leur formation.
Cette initiative est le fruit d’une collaboration avec Sylvain Arbour, responsable de la sécurité lors du prochain spectacle aérien. En contact avec Arnaud depuis quelques années, Sylvain savait qu’il était possible de former des chiens pour qu’ils soient en mesure de détecter des armes et des munitions. De son côté, Arnaud avait déjà formé à plusieurs reprises des chiens de sécurité et de détection en France, d’où il est originaire, et maintenant au Québec. « Là-bas, le réflexe canin est beaucoup plus développé pour la détection. Ici, on a encore tendance à avoir recours aux détecteurs de métaux », racontait-il.
Comme il était évident pour Sylvain Arbour que la sécurité sur le site du festival passait notamment par la présence de chiens formés à cette fin, il a contacté Arnaud qui s’est chargé de former deux chiens de sécurité et cinq chiens de détection, tous de La Pocatière, en collaboration avec leurs maîtres respectifs. « On aura aussi des détecteurs de métaux, mais le chien, lui, reste beaucoup plus efficace que nous. Il peut renifler jusqu’à dix spectateurs, alors que pour le même temps, moi j’aurai passé ma baguette détectrice que sur une seule personne », d’expliquer Sylvain.
On aura aussi des détecteurs de métaux, mais le chien, lui, reste beaucoup plus efficace que nous. Il peut renifler jusqu’à dix spectateurs, alors que pour le même temps, moi j’aurai passé ma baguette détectrice que sur une seule personne.
Odorat
Si le chien est aussi efficace, c’est tout simplement parce qu’il fonctionne avec son odorat. Durant plusieurs semaines, ce dernier est entraîné à reconnaître des odeurs précises. Dans la foule, lors de l’événement, il sera en mesure de les détecter à distance, en fonction du vent, de l’humidité, de la topographie du terrain et de plusieurs autres facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte.
Même si cela peut paraître complexe, Arnaud Wery mentionne qu’un bon maître chien saura prendre tous ces facteurs en considération pour mener à bien l’opération. « C’est pourquoi on a choisi les chiens en fonction de leurs aptitudes et de leur intérêt, mais également ceux de leur maître qui doivent les accompagner dans la tâche », d’indiquer l’éducateur canin.
Formation
Au total, les chiens de détection ont été entraînés pendant plus de trois mois à raison d’une fois par semaine en compagnie de leur maître. Les deux chiens de sécurité, eux, complètent actuellement une formation de 180 heures également donnée par Arnaud, en collaboration avec la Commission scolaire des Premières-Seigneuries. Elle se veut à la fois pratique, mais aussi théorique pour le maître chien.
Question de bien compléter leur entraînement, les chiens ont déjà été familiarisés au site du festival ainsi qu’au bruit des avions pour les habituer à l’environnement de travail dans lequel ils évolueront. Durant les deux jours de l’événement, une rotation sera également établie entre eux pour leur permettre de fonctionner de façon optimale.