Des grillages pour bouches d’égout retirées par dizaines à La Pocatière

Depuis quelques jours, la Ville de La Pocatière fait les frais de personnes malveillantes qui retirent par dizaines des grillages de bouches d’égout à la tombée de la nuit. Le directeur des Services techniques de la Ville, Jacques Desjardins, appelle au gros bon sens des personnes derrière ces actes nuisibles à la sécurité des citoyens.

Situation récurrente vers la fin de l’année scolaire et à la reprise des classes à l’automne, le festival des grillages pour bouches d’égout retirées cause bien des maux de tête à la Ville de La Pocatière. « Nos employés de la voirie doivent souvent travailler durant la nuit pour les remettre en place. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la semaine dernière, ils sont rentrés entre minuit et 1 h du matin pour en replacer une dizaine. Le lendemain matin, il y en avait encore une vingtaine de retirée. Et dimanche matin, une autre bonne dizaine encore une fois », d’indiquer Jacques Desjardins.

Le directeur des Services techniques ne s’en cache pas, ces méfaits occasionnent des coûts à la Ville de La Pocatière. « Chaque employé qui rentre durant la nuit pour replacer ces grillages, c’est 3 h d’ouvrage à temps et demi chaque fois pour la Ville », précise-t-il.

Mais avant tout, il s’inquiète surtout pour la sécurité des gens. « C’est dangereux pour les automobilistes, les piétons et les cyclistes. On n’a pas le choix d’intervenir rapidement à cause de ça », ajoute-t-il.

Heureusement, aucun accident grave n’est survenu depuis que la Ville a commencé à relever la situation il y a quelques années. Néanmoins, Jacques Desjardins parle d’une dame qui a déjà failli perdre pied alors qu’elle marchait face à l’ancien hôtel Sainte-Anne. Le grillage de la bouche d’égout y avait été retiré durant la nuit. « Elle a eu plus de peur que de mal, mais quand même, c’est la démonstration qu’il peut y avoir des conséquences graves », déclare-t-il.

Les responsables?

Malgré la récurrence de la situation depuis quelques années, la Ville de La Pocatière ne sait pas qui commet ces actes proprement dits. Jacques Desjardins croit tout de même qu’il y a un lien à faire avec la présence des étudiants en ville. « Ça se déroule le soir durant l’année scolaire, souvent dans la nuit du jeudi au vendredi, au moment de la sortie des bars. Et comme c’est plutôt difficile à retirer, c’est clair que ce n’est pas un enfant de 10 ans qui fait ça non plus », souligne-t-il.

La Ville espère donc que les auteurs de ces actes fassent preuve de civisme et qu’ils se préoccupent de la sécurité de leurs concitoyens avant d’agir de la sorte. De son côté, la Sûreté du Québec ajoute que retirer les grillages sur les bouches d’égout est considéré comme un méfait au sens du code criminel et que si une personne se blesse à cause de ce retrait, le responsable peut être accusé de négligence criminelle ayant causé des lésions.

Avec la collaboration de Stéphanie Gendron.