Des impacts à prévoir encore en 2021 pour la Fondation de l’hôpital

Tournoi de golf 2019 de la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima. Photo : Courtoisie Fondation.

La crise de la COVID-19 risque de laisser une cicatrice importante dans le futur pour la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière. L’annulation d’un des événements de financement majeur de l’organisation, entre autres, hypothéquera assurément les investissements qui seront réalisés dans les installations kamouraskoises de santé en 2021.

La directrice générale de la Fondation, Maryse Pelletier, précisait d’entrée de jeu que l’organisation qu’elle dirige était en bonne santé financière. Il n’en demeure pas moins que celle-ci va devoir se priver de plusieurs entrées d’argent dans les prochains mois, sommes qui servent habituellement à l’achat des équipements l’année suivante à l’hôpital, dans les CLSC et les CHSLD du Kamouraska. Il faut donc s’attendre à moins de réinvestissement en 2021, selon elle.

« Notre tournoi de golf est annulé. Pour nous, c’est au-dessus de 20 000 $ en revenus qu’on vient de perdre. Les dons in memorium sont arrêtés parce qu’il n’y plus de funérailles, le financement communautaire est incertain parce qu’on ne sait pas si certaines activités de financement pourront se tenir quand même, les revenus sur les machines distributrices à breuvages de l’hôpital sont aussi moins au rendez-vous, étant donné qu’il y a moins d’employés qu’à l’habitude », cite la directrice générale, en exemples.

Au moins, la Fondation peut toujours compter sur les revenus engendrés par sa loterie 2020, dont tous les billets ont trouvé preneurs, mais qui ironiquement est orientée vers le tirage de… voyages. « Heureusement que les gagnants ont la possibilité de prendre l’option 85 % de la valeur du voyage en argent. Une croisière dans les caraïbes, dans les circonstances, je peux comprendre que ça leur tente un peu moins » poursuit la directrice, qui se questionne s’il sera approprié de reprendre le même concept l’an prochain, malgré les bons revenus d’environ 30 000 $ engendrés cette année avec cette thématique.

Des besoins continus

Autant toutes ces sources de financement apportent actuellement leur lot de casse-têtes, autant Maryse Pelletier ne peut s’empêcher de penser aux besoins continus qui n’ont pas diminué pour autant sur le terrain dans les installations kamouraskoises du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Elle rappelle que la Fondation prévoyait investir pour 100 000 $ en équipements cette année. Tous ces projets sont actuellement sur la glace ou reportés, en raison de la COVID-19. « Tout est fermé! » s’exclame-t-elle.

Et les demandes continuent d’affluer, malgré tout. Elle cite, entre autres, une demande d’achats de tablettes numériques avec cartes cellulaires intégrées pour les soins palliatifs, un projet qui prend tout son sens dans le contexte actuel de la COVID-19 où des restrictions de visites sont en place auprès des usagers plus que vulnérables.

« Il va falloir être créatif et voir comment on peut organiser une levée de fonds sur le web en demandant aux gens de nous soutenir. Mais c’est sûr que ça nous inquiète dans le présent et pour l’avenir tout ça, car même quand l’économie va reprendre, les gens et les entreprises pour qui la crise aura été difficile financièrement, ils ne seront pas prêts à recommencer à donner comme avant. L’importance du don local va prendre tout son sens plus que jamais », conclut la directrice.