Publicité

Des initiatives concrètes au Bas-Saint-Laurent

Au Bas-Saint-Laurent, la surconsommation des écrans chez les jeunes est une préoccupation majeure. Selon les données recueillies par COSMOSS, et colligées dans un mémoire, plus de 75 % des enfants du primaire dépassent les recommandations de deux heures de temps d’écran de loisir par jour.

Le mémoire, déposé cet automne devant la Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, propose des solutions concrètes et adaptées aux réalités régionales pour atténuer les impacts négatifs des écrans sur la santé et le bien-être des jeunes et de leurs familles.

Depuis 2017, plusieurs projets novateurs ont vu le jour dans les huit MRC de notre région. Ces initiatives mettent de l’avant une approche équilibrée et réfléchie de l’utilisation des technologies numériques. La campagne Avec nos enfants, pas d’écran, déployée dans La Matanie et au Témiscouata, accompagne les parents d’enfants de la naissance à cinq ans en leur offrant des solutions concrètes pour réduire l’usage des écrans au quotidien, notamment lors des repas, des moments de transition ou du coucher.

Une autre initiative marquante, Adopte le 7, lancée en 2018 dans La Matapédia, invite les familles à limiter le temps d’écran hebdomadaire à sept heures, tout en augmentant l’activité physique à la même fréquence. Ce programme a touché près de 550 jeunes grâce à la collaboration des écoles, et a depuis été adopté dans d’autres MRC.

Zones sans écrans

Dans Les Basques, la création de zones sans écrans dans des lieux publics comme les bibliothèques et les restaurants a permis de transformer les habitudes des familles en encourageant la reconnexion et les échanges. De son côté, La Mitis a introduit en 2021 la Trousse P’tits pouces, une boîte contenant des livres et des jeux conçus pour offrir d’autres options que les écrans dans des contextes comme les voyages ou les salles d’attente. Près d’une centaine de trousses ont été distribuées par des organismes de la petite enfance et des intervenants en santé.

Au-delà des actions directes, COSMOSS Bas-Saint-Laurent propose des formations et des ateliers pour sensibiliser les parents, les jeunes et les intervenants à une utilisation équilibrée des écrans. Par exemple, Web’s qu’on s’en va? aide les jeunes à maintenir un rapport sain aux jeux vidéo, tandis que Être parent version numérique outille les parents pour qu’ils deviennent des modèles positifs dans l’encadrement de l’usage numérique familial. Les écoles bénéficient également d’un soutien particulier, notamment à travers des formations pour les enseignants visant à réduire la dépendance aux écrans en classe, et à favoriser des interactions directes.

« Nos initiatives ne visent pas à diaboliser les écrans, mais à en faire des outils au service du développement des jeunes, plutôt que des freins », précise un porte-parole de COSMOSS. Cette vision équilibrée, combinée à des actions concrètes, illustre l’engagement de l’organisation à offrir un environnement sain et stimulant aux jeunes de la région.

Bien que ces initiatives efficaces aient été déployées dans plusieurs MRC, les données spécifiques pour Kamouraska et L’Islet ne figurent pas dans le document. Cela souligne l’importance de mener des études locales pour mieux comprendre les habitudes numériques dans nos territoires et développer des solutions adaptées, et renforce l’importance du mandat de la Commission spéciale sur le temps d’écran.