Des maire profusions convaincus

Illustration: Le Placoteux

S’il faut en croire leurs affirmations, les maires des quatre municipalités restantes dans le projet demeurent convaincus du bien-fondé de l’exercice pour leurs populations respectives, et n’ont pas l’intention de jeter l’éponge.

« Le regroupement nous apparaît une solution logique et naturelle, puisque nos communautés sont étroitement liées, tant par la proximité de nos territoires, les services et les commerces de proximité utilisés par tous nos citoyens, ainsi que les frontières de certains partenaires, notamment le Centre de services scolaire Rivière-du-Loup–Kamouraska », note Jean-François Pelletier, maire de la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et porte-parole du groupe, précisant que les enjeux qui motivent ce regroupement sont toujours d’actualité.

« Notamment le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre qualifiée, ainsi que la mise en place d’équipes spécialisées, le maintien de nos services municipaux à prix abordables, la pérennisation de nos services de proximité, l’amélioration de l’attractivité commerciale, la mise en commun des richesses de chacune de nos municipalités, ainsi qu’une meilleure représentation politique afin d’accroître notre leadership régional », ajoute-t-il.

Le maire de Saint-Onésime-d’Ixworth, Benoît Pilotto, abonde dans le même sens. « Pour une petite municipalité comme la nôtre, il est de plus en plus difficile d’offrir des services de qualité et de recruter de la main-d’œuvre polyvalente. Nous ne pouvons pas offrir des salaires compétitifs face au marché de l’emploi actuel, et la pression mise sur nos employés est de plus en plus forte. De plus, nous ne pouvons pas augmenter la taxation à outrance. Les données financières que nous aurons à l’automne seront décisives pour les élus de notre municipalité. Personnellement, je ne vois que du positif dans ce regroupement. »

Vincent Bérubé, maire de la ville de La Pocatière, ajoute qu’il est important que les citoyens soient conscients des défis auxquels les municipalités sont confrontées, et des difficultés qu’elles rencontrent pour assurer la prestation des services. « Les responsabilités des administrations et des élus ont considérablement augmenté. Il ne s’agit plus uniquement de tâches comme le déneigement des rues ou la collecte des déchets. Ils doivent maintenant se pencher sur des questions telles que les relations avec le gouvernement, l’itinérance, la santé, les cyberattaques, etc. De plus, avec le vieillissement de la population, il est crucial d’être attractif pour attirer de jeunes familles. Il est essentiel de penser à l’avenir, et de travailler ensemble pour maintenir et même développer les services de proximité. »

Pour André Simard, maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, la graine a été semée. « Il faut maintenant l’arroser pour qu’elle grandisse. Saint-Roch a pris une excellente décision il y a huit ans de se regrouper avec La Pocatière, Sainte-Anne et Saint-Onésime pour le service intermunicipal de sécurité incendie. Il serait impensable de revenir en arrière aujourd’hui, tellement ce fut le meilleur choix. Je me réjouis de pouvoir continuer cette étude avec ces partenaires partageant une même vision d’avenir pour nos populations. »

La ville de La Pocatière et les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, de Saint-Onésime-d’Ixworth et de Saint-Roch-des-Aulnaies gardent donc le cap afin de finaliser l’étude de regroupement.

Jean-François Pelletier
Vincent Bérubé
André Simard
Benoit Pilotto