En raison des risques liés à la propagation de la COVID-19, l’Office d’habitation du Kamouraska-Est a dû mettre toutes sortes de mesures en place pour sécuriser ses quelque 110 résidents : préposés à l’accueil pour la sécurité, interdiction de visite et buanderie gratuite, entre autres.
L’équipe travaille depuis le début de la pandémie pour transformer ses méthodes. La première mesure a été de fermer les établissements de Saint-Pascal, Kamouraska, Saint-Philippe-de-Néri, Sante-Hélène-de-Kamouraska, Saint-Alexandre et Mont-Carmel. Seuls les services essentiels y sont offerts : soins de santé du CLSC ou repas livrés. Les livraisons d’épicerie doivent se faire de façon sécuritaire entre les deux portes d’entrée des immeubles. Il faut dire que juste pour Saint-Pascal et Saint-Philippe, 50 % des résidents ont 70 ans et plus.
La direction a décidé de rendre les buanderies gratuites, pour éviter que les résidents doivent aller chercher de la monnaie dans les commerces.
Qui plus est, les bureaux des deux employés administratifs, incluant la directrice, ont été fermés pour faire place au télétravail. Le préposé à l’entretien n’intervient que pour des travaux d’urgence. Quant aux trois employés d’entretien des établissements, ils travaillent de plus en plus pour assurer la désinfection.
« Ils travaillent beaucoup plus. C’était des gens qui étaient à temps partiel quelques heures par semaine et maintenant c’est tous les jours, on n’a pas le choix. On protège les gens », a dit la directrice Dominique Bard.
Des appels automatisés sont effectués régulièrement pour tenir les locataires informés et les encourager. Une agente communautaire a été embauchée pour sécuriser les résidents également.
« Elle retourne le grand volume d’appels de locataires pour les rassurer s’ils ont des questions techniques sur les nouvelles mesures. En plus, elle a commencé des appels de courtoisie pour vérifier si les locataires sont en sécurité, si tout va bien, s’ils ont des gens pour de l’aide. Beaucoup ne peuvent plus sortir et ont 70 ans et plus. Ils n’ont pas nécessairement tous des proches en bas de 70 ans », souligne Mme Bard.
Aussi, cinq préposés à l’accueil ont été embauchés, eux qui agissent comme gardiens de sécurité en quelque sorte. Ils se relaient de 8 h le matin à 21 h le soir pour s’assurer que personne n’entre à moins d’être autorisé à le faire et tiennent des registres d’entrée et de sortie. Pour le moment, ils sont installés aux immeubles de Saint-Pascal et de Saint-Philippe-de-Néri, mais il n’est pas exclu d’en ajouter aux autres logements.
Tous les déménagements potentiels ont aussi été retardés.
L’Office a eu accès à des budgets exceptionnels pour mettre toutes ces mesures en place. On tient d’ailleurs à souligner la collaboration exceptionnelle de la Sûreté du Québec, de toute l’équipe de l’Office, des locataires eux-mêmes et de leurs proches qui veillent à leur sécurité à distance.