Le Service d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants est bien mobilisé en cette période de pandémie du COVID-19. Rachelle Després et Élise Massuard tentent de rassurer le mieux possible les travailleurs étrangers en cette période d’incertitudes.
Il y a environ une cinquantaine de travailleurs étrangers sur tout le territoire de la MRC de L’Islet, à l’heure actuelle. Certains sont arrivés il y a plus de deux ans, d’autres, comme ceux travaillant chez Tim Hortons à Saint-Jean-Port-Joli et dont l’histoire a été racontée dans Le Placoteux récemment, sont dans la région depuis un mois à peine.
En mode télétravail en raison de la pandémie de COVID-19, la coordonnatrice de l’accueil et de l’intégration des nouveaux arrivants à la MRC de L’Islet, Rachelle Després, mentionne que sa collègue et elle demeurent en communication avec ces travailleurs étrangers sur une base régulière depuis le début de la crise. Différents moyens de communication sont à leur disposition comme Messenger et un groupe Facebook privé sur lequel des directives sont clarifiées.
« Il y a des travailleurs pour qui le français n’est pas toujours la langue maternelle. Comme tout change très rapidement, c’est difficile pour eux de suivre la situation et de s’adapter aux nouvelles directives qui sont émises par le gouvernement. On essaie de bien leur réexpliquer tout ça », confie Rachelle Després.
Si la plupart s’inquiètent pour leur famille à l’extérieur du pays, la majorité des travailleurs étrangers avoue se sentir en sécurité au Canada dans le contexte actuel. Une forme d’insécurité est toute même présente sur le plan financier.
« Certains travaillaient au salaire minimum à temps partiel. Quelqu’un qui faisait, par exemple, 28 h par semaine et qui voit son horaire réduit de moitié, ça ne fait pas un gros salaire. À quelle aide ces travailleurs auront-ils droit? C’est la même préoccupation pour eux que pour les travailleurs qui sont originaires d’ici », explique la coordonnatrice.
S’ajoute à cela que certains devront bientôt renouveler leur permis de travail, une situation également insécurisante. Rachelle Després avoue d’ailleurs se questionner elle-même si les délais ne seront pas plus longs qu’à l’habitude pour ces travailleurs, en raison de la COVID-19, et si certains d’entre eux répondront toujours aux critères d’admissibilité.
Kamouraska
Au Kamouraska, précisons que la MRC n’offre pas de services directs aux personnes immigrantes. Une veille des programmes d’aide mis en place par les deux paliers de gouvernement est tout de même effectuée par l’agente de mobilisation à l’immigration Julie-Christine Helas. Les mesures qui s’adressent spécifiquement aux travailleurs étrangers sont communiquées aux employeurs concernés.
« Elle les informe également des soutiens offerts par les organismes communautaires du territoire [et] diffuse des informations via la page Facebook Immigration Kamouraska de la MRC de Kamouraska », écrit Manon Weber, coordonnatrice aux communications et au marketing chez Promotion Kamouraska.