Malgré que le nombre d’entreprises soit en baisse depuis 2011 au Québec, dans la région, les principaux intervenants ne constatent pas d’essoufflement sur le terrain. Les jeunes sont de plus en plus tentés d’être leur propre patron.
Selon Brigitte Gagnon, responsable du cours de lancement d’entreprises à la Commission scolaire de Kamouraska Rivière-du-Loup, on atteindra le nombre de 100 inscriptions à Rivière-du-Loup, La Pocatière et Cabano cette année, une hausse importante depuis 2013, année durant laquelle la formule du cours a changé. « Le profil des gens qui s’inscrivent, ce sont surtout des travailleurs qui pensent depuis longtemps à se lancer à leur compte », indique madame Gagnon. « Ils s’inscrivent beaucoup pour voir si leur projet est réalisable. » De ce nombre, environ 40 % à 45 % vont vraiment démarrer une entreprise. Celle-ci ajoute qu’elle ne sent pas d’essoufflement.
Selon La Presse, après avoir augmenté à un rythme régulier entre 2003 et 2011, le nombre d’entreprises privées au Québec a diminué sensiblement de 2011 à 2015. Au Canada, le nombre d’entreprises a continué d’augmenter. La part du Québec est passée de 23 % à 19 % des entreprises actives au Canada entre 2001 et 2015.
La région semble détonner du lot. Joseph-Éric Tremblay, de Kostom Konseil, observe la création de nouvelles entreprises depuis plusieurs années, entre autres au Kamouraska. «Le nombre d’entreprises créé dans notre région est cohérent ou représente bien l’indice entrepreneurial élevé chez les moins de 34 ans», ajoute-t-il, rappelant que l’indice est un pourcentage de personnes désirant se mettre en mode entreprendre et que le nombre d’entreprises créé ne peut être égal moindre supérieur à cet indice. Cet indice nous révèle qu’en 2009 il était à 10% pour la tranche 18-34 et de plus de 40% aujourd’hui. «Ce que l’on constate sur le terrain c’est cette volonté d’entreprendre. Les jeunes font autrement Ils sont travailleurs autonomes en plus grand nombre. Les statistiques de l’article de La Presse ne prennent en compte que le nombre d’inscriptions au registraire et font abstraction des fusions, relèves, etc.»
Même son de cloche pour Maryse Hénault-Tessier, directrice adjointe à la MRC de Kamouraska qui n’a pas de statistiques passées pour comparer avec celle d’aujourd’hui, mais qui ne voit pas du tout d’essoufflement. « On a sans cesse de nouveaux projets, de nouvelles demandes. Beaucoup de consolidation et de développement qu’on considère comme du dynamisme entrepreneurial », précise-t-elle.