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D’étudiante en immersion à animatrice

Il y a déjà deux ans, Le Placoteux vous faisait découvrir Katarina David, originaire de Whitby en Ontario, qui à l’époque en était à sa deuxième année d’immersion francophone au sein du programme Explore au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Deux ans plus tard, Katarina continue de passer une partie de ses étés à La Pocatière, non plus comme étudiante, mais comme animatrice.

Bien des choses ont changé dans la vie de Katarina ces dernières années. Toujours aussi amoureuse de la langue française, elle étudie dans la langue de Molière en Communication organisationnelle à l’Université d’Ottawa, à des centaines de kilomètres de Whitby en banlieue de Toronto, d’où elle est originaire. Par contre, ce qui n’a pas changé, ce sont ses étés. Depuis quatre ans, elle revient les passer à La Pocatière. « Ça fait quatre ans que je viens ici. C’est naturel pour moi. C’est comme si je retournais voir la famille à chaque fois », raconte-t-elle.

Cette impression d’être chez soi, c’est ce qui a motivé Katarina à vouloir passer d’étudiante à animatrice il y a deux ans. « Je ne pouvais pas retourner l’été suivant comme étudiante. Au départ, je pensais m’impliquer comme animatrice dans un programme Explore en anglais, ailleurs, car je n’avais pas assez confiance en moi pour le faire dans un programme francophone. Une amie-animatrice à La Pocatière m’a convaincue que j’étais capable. J’ai tenté ma chance et on m’a offert un poste. »

« Je crois que c’est un avantage d’avoir été étudiante avant de devenir animatrice, car je comprends bien les émotions avec lesquelles les étudiants jonglent durant leur période d’immersion. » – Katarina David

Transition

À son plus grand bonheur, Katarina était donc de retour au Collège pour six semaines, à titre d’animatrice. Depuis deux ans, elle s’occupe de l’atelier « Bien dans sa peau » qui porte sur la santé mentale et qui consiste à aider les étudiants en immersion à mieux gérer leurs émotions alors qu’ils sont confrontés à un choc culturel et linguistique. « Je crois que c’est un avantage d’avoir été étudiante avant de devenir animatrice, car je comprends bien les émotions avec lesquelles les étudiants jonglent durant leur période d’immersion », d’indiquer Katarina.

Néanmoins, même si elle avoue être plus à son aise aujourd’hui dans son rôle, la transition entre étudiante et animatrice a demandé un certain ajustement à Katarina. « La langue demeure toujours un défi. Tu dois communiquer les règlements en français, tu discutes toujours en français, tu penses toujours en français. Ce n’est pas différent de quand j’étais étudiante, sauf que maintenant, les étudiants se tournent vers moi pour avoir des réponses et je me dois de les orienter correctement. Heureusement, je suis entourée d’une super équipe qui m’apporte beaucoup de soutien dans ce que je fais », complétait-elle.

Cinquième été?

Épatée devant les capacités créatives et la détermination des étudiants dans leur apprentissage du français, Katarina aimerait bien d’un côté revenir à La Pocatière pour un cinquième été en 2019, mais elle ignore encore ce qu’elle fera. « J’aime bien travailler avec les adolescents et peut-être y’aura-t-il des opportunités pour moi à Ottawa », se demande-t-elle.

Pour le moment, elle vit au jour le jour et se contente de profiter au maximum de son expérience. Elle évaluera ce qu’elle fera, le temps venu.