Deux ans après la marche : Mes soins restent ICI remarque un changement de ton

Comité composé de citoyens et de professionnels de la santé au lendemain de la marche sur le maintien des services à l’hôpital de La Pocatière, Mes soins restent ICI souligne des améliorations dans l’accès aux soins de proximité au Kamouraska et un changement de ton de la part du CISSS du Bas-Saint-Laurent ces derniers mois.

La situation est loin d’être parfaite et il y a encore beaucoup d’améliorations à apporter. Néanmoins, Mes soins restent ICI, ce comité qui s’est imposé comme le chien de garde de l’accès aux soins de proximité au Kamouraska, souligne quelques améliorations dans les services offerts aux usagers de la région.

Seulement au chapitre des anesthésistes, problématique qui a été le fer de lance de tout ce mouvement de mobilisation, celle-ci s’est réglée l’an dernier avec l’entente intervenue entre le gouvernement et les médecins spécialistes. « Le fait qu’on en a parlé beaucoup dans les médias nationaux a sûrement aidé à ce qu’on soit privilégié dans le projet de jumelages entre les centres hospitaliers », de déclarer Jean Martin, co-porte-parole citoyen.

En orthopédie, le comité mentionne que le service est toujours en transition depuis un an. Au département d’obstétrique, des ruptures de services seraient encore prévues une fin de semaine sur deux au cours des prochains mois, mais de bonnes nouvelles seraient à venir à l’automne, selon eux.

En ce qui concerne la présence des médecins spécialistes, la co-porte-parole des professionnels de la santé, la Dre Marie-Ève O’Reilly Fromentin, parle d’améliorations. « Parce qu’on met de la pression et qu’on garde le phare », enchaîne-t-elle.

Du côté de la chirurgie, le comité souligne que le CISSS du Bas-Saint-Laurent désirerait mettre sur pied un service de dépannage. « Mais il faut que les chirurgiens soient habiletés à faire des césariennes. Ça, c’est plus difficile à trouver en région », d’ajouter la médecin.

Pour la radiologie, la situation serait loin d’être réglée. « On fait état d’un médecin retraité qui vient en renfort à raison de deux jours par semaine, mais il est important de mentionner qu’il n’avait jamais réellement pris sa retraite et qu’il a toujours continué à assurer un minimum de service par conscience professionnelle et pour le bien-être des usagers », d’indiquer Jean Martin, anciennement infirmier à l’hôpital de La Pocatière et aujourd’hui retraité.

Par contre, en ce qui concerne Optilab, des changements seraient à prévoir dans le déploiement du projet, ce qui laisse présager que la centralisation complète des analyses en laboratoire ne se réaliserait pas en totalité.

Changement de ton

Essentiellement, Mes soins restent ICI avoue continuer sa veille des problématiques d’accès aux soins rencontrées au Kamouraska avec la même rigueur qu’à ses débuts il y a deux ans. Toutefois, le comité admet avoir senti un changement de ton ces derniers mois avec la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent, depuis l’élection du gouvernement Legault. « Récemment, nous avons rencontré des représentants du CISSS, chose qui aurait été impossible il y a un an. En plus, l’organisation a reconnu certaines problématiques et elle a fait preuve d’ouverture afin de trouver des solutions. C’est une grosse avancée pour la région », de mentionner Jean Martin.

Mais en matière de philosophie, le comité considère que l’administration du CISSS a encore du travail à faire. « Le gros problème demeure toujours la centralisation des prises de décisions à Rimouski. Et on ne sent pas non plus qu’on veut donner plus de latitudes localement. Si c’était le cas, peut-être qu’on constaterait des avancées beaucoup plus rapidement dans l’accessibilité aux soins dans la région », de conclure la Dre. Fromentin.

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