Depuis peu, Moisson Kamouraska et des partenaires de l’Unité Alimentation du Kamouraska rendent disponibles deux frigos communautaires sur le territoire. Le principe est fort simple : donnez et prenez.
Ces deux frigos se trouvent à Saint-Pascal et La Pocatière. À Saint-Pascal, il a été installé dans le vestibule d’accueil où se situent la friperie des Ateliers du partage et les bureaux du Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska, donc accessible selon leurs heures d’ouverture. À La Pocatière, le Club Fadoq accueille l’autre frigo à l’extérieur de son bâtiment pour l’été et à l’intérieur pour l’hiver.
« 30 % de nos paniers de Noëls sont remis chaque année à des aînés. On trouvait ça stratégique de placer un frigo près de la Fadoq à La Pocatière. Et qui sait, peut-être que ça va favoriser un partage intergénérationnel avec les étudiants comme c’est à l’intersection de la 4eAvenue et de la 9e Rue », enchaîne Mireille Lizotte, directrice générale de Moisson Kamouraska.
Elle précise que les hommes ont aussi droit de se rendre au frigo pascalien situé au Centre-femmes. Là également, l’emplacement a ses avantages, ne serait-ce que l’aspect confidentialité que procure le vestibule.
Donnez et prenez
Le fonctionnement des frigos est fort simple : ils sont à l’usage de tous. Les gens en situation de pauvreté sont invités à y prendre les articles dont ils ont besoin, gratuitement, et ceux qui ont des surplus alimentaires à les partager s’ils le souhaitent. Moisson Kamouraska s’occupera de compléter le remplissage des frigos avec ses propres denrées, si la situation le nécessite.
« On invite les gens à se limiter à trois articles, quitte à échanger des trucs. On a confiance que la directive sera respectée. De toute manière, toute l’information s’y trouve pour les gens qui ont besoin d’un dépannage alimentaire plus complet », résume Mireille Lizotte.
Réalisation
Le projet a pu voir le jour grâce à un financement issu du Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS). La directrice générale de Moisson Kamouraska est d’avis que la pérennité du projet est assurée sans aide financière ultérieure.
« On fait appel à la générosité des gens en complémentarité avec ce que Moisson Kamouraska est en mesure de fournir, les organismes qui accueillent les frigos en assument l’entretien bénévolement, donc il n’y a pas d’enjeu de salaires, et l’équipement a une durée de vie relativement longue. C’est un beau partenariat communautaire porteur d’avenir », a-t-elle déclaré.
Une phase 2 est même prévue au projet. Celui-ci qui a été bâti dans un souci d’accessibilité aux aliments frais et de diversification de l’alimentation cherche également la réduction du gaspillage par le partage des surplus. La prochaine étape doit permettre de miser davantage sur cet élément en déployant quatre frigos supplémentaires dans des jardins communautaires de municipalités kamouraskoises à l’indice de défavorisation plus élevé.