Juripop, grâce à des aides gouvernementales, lance un guichet unique de services juridiques gratuits où les personnes victimes de violences à caractère sexuel ou de harcèlement au travail pourront comprendre l’ensemble de leurs droits et bénéficier de conseils à travers toutes les démarches qu’elles décident d’entreprendre.
Si les services sont offerts par téléphone et par courriel, 87 avocats et avocates partenaires ont été trouvés au Québec, dont deux pour le territoire du Bas-Saint-Laurent, pour les rencontres en personne. Les deux avocates sont Me Rainbow Miller et Me Stéphanie Myre.
Ces services s’adressent aux personnes qui pensent avoir été victimes de violences à caractère sexuel ou d’harcèlement au travail. Si l’argent est souvent un frein pour entreprendre des actions ou faire évaluer ses droits, le manque d’informations est tout aussi important, sinon plus.
« Le manque d’informations sur les droits et les méconceptions concernant le système de justice, c’est un des principaux freins qui expliquent pourquoi il y a si peu de plaintes en matière d’agressions à caractères sexuels. L’accès à la justice ça ne repose pas juste sur une question d’argent, c’est aussi une question d’informations », dit Me Sophie Gagnon, directrice générale de Juripop.
Les services sont gratuits et confidentiels, peu importe les revenus.
« Tout ce qu’on ne fait pas, c’est de la représentation devant les tribunaux. Par exemple, ça implique que si quelqu’un veut faire une demande à la Commission des droits de la personne, nous pouvons la diriger vers cet organisme-là, un enquêteur va prendre le dossier en charge. La seule situation où nos services ne permettraient pas d’accompagner la personne jusqu’au bout, c’est si elle souhaite entreprendre des procédures civiles », ajoute Me Gagnon.
La personne pourra ainsi comprendre l’ensemble de ses recours, de les évaluer, de les comparer et ultimement d’entamer, si désiré, les démarches judiciaires qui répondent à ses besoins.