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DuoEmploi : une chance pour l’inclusion en Côte-du-Sud

Mathieu Rivest. Photo : Bureau du député de Côte-du-Sud

Les personnes vivant avec un handicap et les employeurs de la région de Côte-du-Sud sont invités à participer à l’initiative DuoEmploi. Porté par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et annoncé localement par le député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest, cet événement propose des stages exploratoires d’une journée en entreprise, permettant de créer des ponts entre les employeurs et les personnes en situation de handicap.

DuoEmploi représente une occasion unique pour les employeurs de découvrir le savoir-faire de personnes compétentes, disponibles et motivées. En 2024, 208 stages ont été réalisés à travers le Québec, une augmentation de près de 52 % par rapport à 2023, alors que le nombre de stages réalisés s’élevait à 137.

Grâce à ces stages, les participants ont pu vivre une expérience nouvelle d’emploi, et découvrir un métier ou une profession qui pourrait leur convenir. Ces stages ont également permis à des employeurs de découvrir les bénéfices d’inclure dans les équipes de travail des personnes handicapées.

Les personnes handicapées âgées de 16 ans ou plus souhaitant explorer le marché du travail peuvent ainsi participer à un stage exploratoire d’une journée pour découvrir un secteur d’activité, un métier et une entreprise de leur région, pour préparer leur intégration professionnelle vers un emploi, ou pour promouvoir leurs compétences au travail.

À l’inverse, toute entreprise de la région, qu’elle soit du secteur privé, public, parapublic ou à but non lucratif, peut participer en offrant un stage d’une journée à des personnes handicapées.

« Cet événement ouvre des portes et crée des ponts entre les talents des personnes vivant avec un handicap et les entreprises de la région de Côte-du-Sud, offrant ainsi une chance unique de découvrir le monde professionnel à travers des stages exploratoires enrichissants », a conclu Mathieu Rivest, très fier de participer à l’intégration de cette clientèle au marché du travail.

Les intéressés peuvent s’inscrire sur le site Québec.ca/DuoEmploi d’ici au 3 mai. L’événement se déroulera du 1er au 7 juin.

Dans l’incapacité de travailler

En 2017, plus d’un million de personnes au Québec — soit environ 16 % de la population âgée de 15 ans et plus — vivaient avec une maladie chronique ou un problème de santé. Près de la moitié d’entre elles avaient 55 ans et plus. Ces données proviennent de l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI).

Chez les 15 à 64 ans, le taux d’emploi des personnes avec une incapacité est de 55 %, versus 75 % pour celles sans incapacité. Cependant, cet écart semble moins prononcé pour les personnes ayant un diplôme universitaire. En effet, en 2016, parmi les 25-64 ans, le taux d’emploi des personnes avec une incapacité s’élève à 79 %, comparativement à 85 % pour celles sans incapacité. Ce constat suggère que l’éducation supérieure peut jouer un rôle clé dans l’insertion professionnelle des personnes ayant des limitations.

Malgré cette similitude dans le taux d’emploi des diplômées, les inégalités persistent lorsqu’on examine le revenu d’emploi. Les personnes ayant une incapacité grave ou très grave sont nombreuses à toucher un revenu inférieur à 30 000 $, un chiffre préoccupant qui met en lumière l’écart salarial. En revanche, celles ayant une incapacité légère ou modérée présentent un profil relativement semblable à celui des personnes sans incapacité.

Défis et discrimination

Les personnes en emploi avec une incapacité plus grave sont également confrontées à des défis liés aux conditions de travail. Un nombre important de ces individus rapportent que leurs besoins en matière d’aménagements au travail ne sont pas toujours satisfaits. Les deux types d’aménagement les plus fréquemment demandés sont la flexibilité des horaires et la modification des tâches.

La discrimination vécue par les personnes ayant une incapacité grave ou très grave touche environ 40 % d’entre eux.