Il est toujours fascinant, particulièrement dans Côte-du-Sud où les disparités régionales sont importantes, d’éplucher le résultat des votes par municipalité au lendemain des élections. Cette dernière élection toutefois, Montmagny a voté comme Saint-Alexandre, avec toujours une proportion importante avantageant la nouvelle députée de la CAQ Marie-Eve Proulx.
En d’autres élections passées, il n’était pas rare de voir des disparités dans le vote entre, par exemple, le Kamouraska et Montmagny, ce qui orientait le type de campagne électorale à faire pour les candidats dans le futur. Lors de la dernière élection d’octobre 2018, ces «habitudes» sont tombées à l’eau. Toutes les municipalités, à quelques exceptions près, ont voté avec une forte proportion majoritaire pour la CAQ.
Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud a voté en faveur de son ex-mairesse, même si le libéral Simon Laboissonnière a quand même récolté une part de votes (CAQ : 245, PLQ : 93, PQ : 36, QS : 28).
La nouvelle députée a été battue de très près à Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues et Sainte-Félicité.
St-Jean-Port-Joli a massivement voté pour la CAQ avec 688 votes contre 215 pour Simon Laboissonnière.
Lutte intéressante à La Pocatière, d’où proviennent Guillaume Dufour de Québec Solidaire (192) et Michel Forget du Parti Québécois (221). Marie-Eve Proulx de la CAQ a réussi à aller chercher 738 votes contre 348 pour Simon Laboissonnière du Parti libéral. C’est donc dire que moins de 50 % des gens de La Pocatière qui ont donné leur vote à la CAQ.
À Saint-Pascal, lieu de naissance du candidat libéral, les électeurs ont accordé leur confiance à la CAQ en grande majorité soit 619 voix contre 351 pour Simon Laboissonnière.
Impossible donc cette année d’évaluer le poids du vote par parti selon les régions, puisque la tendance est généralisée.
La CAQ, comme dans plusieurs autres circonscriptions du Québec, a tout balayé, alors que les sondages prévoyaient une lutte très chaude entre Laboissonnière et Proulx. Pour l’expliquer, les spécialistes ont dit que les indécis se seraient probablement décidés que dans les deux dernières journées – ou derrière la boîte de scrutin – et qu’ils ont majoritairement choisi la CAQ. Ce que l’on appelle la prime à l’urne, c’est-à-dire les électeurs québécois libéraux plus discrets qui ne révèlent pas leur réelle intention de vote aux maisons de sondage ce qui fait que le vote libéral est sous-estimé, n’y était pas.
Il n’en demeure pas moins que le mandat est fort et clair pour Marie-Eve Proulx, qui a déjà commencé à être présente dans les événements sur le terrain. Reste à voir au courant des prochaines semaines si les engagements qui ont été pris, la technologie dans les écoles, la gestion plus décentralisée en santé, le support aux services de garde scolaire en milieu privé, les délais dans les ministères, la réduction de la paperasse administrative, etc. seront respectés.