La vague de solidarité envers les sinistrés de l’incendie de l’immeuble à logements de La Pocatière ne se dément pas. Citoyens, maisons d’enseignement, organismes communautaires, entreprises privées et municipalités redoublent d’efforts pour apporter du soutien à leurs façons.
Environ une vingtaine de personnes sont sans domicile depuis mercredi, suite à l’incendie de l’immeuble de 16 logements de la 11eAvenue Bouchard à La Pocatière. Si ceux qui n’ont pas de proches dans la région ont été pris en charge par la Croix-Rouge canadienne, cette aide d’urgence prend toujours fin 72 h après le sinistre.
L’énorme médiatisation du feu dans les minutes qui ont suivi son déclenchement a touché droit au cœur la population régionale.
« Une dame de Saint-Cyrille-de-Lessard est descendue expressément pour apporter du café aux sinistrés qui avaient été relocalisés au Centre Bombardier mercredi soir », confie Elizabeth Bercegeay, secrétaire aux Services récréatifs, culturels et communautaires de La Pocatière.
Le lendemain, des dizaines de personnes y sont débarquées offrir des vêtements et du matériel usagé pour aider les sinistrés lorsqu’ils retrouveront un toit. Devant cette quantité astronomique de dons qui s’est empilée dans le hall d’entrée du Centre Bombardier, la Ville de La Pocatière n’a pas eu d’autres choix que de freiner l’élan de générosité des gens en demandant sur les médias sociaux de ne plus rien apporter. « Nous communiquerons à nouveau avec vous en début de semaine alors que nous en saurons davantage sur les besoins spécifiques des sinistrés », pouvait-on lire.
Du côté des organismes communautaires, Moisson Kamouraska a offert le repas aux sinistrés. Il s’occupera également de récolter des dons en argent pour les sinistrés jusqu’au 6 décembre prochain. Un compte en banque a été ouvert à la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière pour les accueillir.
Chez les commerçants, Chaussures Pop, Khazoom et Publicité P.A. Michaud y sont allés de dons de chaussures, de vêtements et de manteaux neufs. Dans toutes les municipalités du Kamouraska, aux bureaux de la MRC et également à Saint-Roch-des-Aulnaies, il est également possible de faire des dons en argent pour les sinistrés. La Ville de La Pocatière fera la redistribution des sommes amassées en fonction des besoins des sinistrés.
Étudiants
Du côté du Cégep de La Pocatière, la directrice générale Marie-Claude Deschênes mentionnait que seulement deux étudiants fréquentant son établissement habitaient l’immeuble à logements. Dès le lendemain de l’incendie, les enseignants de ces étudiants en question ont été contactés pour qu’ils puissent faire une liste du matériel nécessaire pour compléter leur session. Livres et copies des notes de cours seront redonnés à ces étudiants aux frais du Cégep, assure Mme Deschênes.
Concernant l’hébergement, ces mêmes étudiants sinistrés se sont vus offrir d’emménager temporairement aux résidences. « On a assisté à une belle mobilisation dans tout le Cégep. La friperie a donné des vêtements et des cartes repas pour la cafétéria ont aussi été offertes », indique la directrice générale.
À l’ITA, Campus de La Pocatière, l’établissement ne nous a toujours pas confirmé combien de ses étudiants étaient concernés par le feu de mercredi et ce qui a été fait pour leur venir en aide. Toutefois, certains font état d’une mobilisation similaire à celle du Cégep à l’intérieur même de l’Institution.