Élèves suspendus : au travail plutôt qu’à la maison

Des jeunes d’Ateliers Mon-Choix à l’œuvre. Photo : Archives Le Placoteux.

Lorsqu’un élève de l’École secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal dépasse les bornes et doit être suspendu, il va travailler plutôt que ne rien faire à la maison.

Avec l’accord des parents, l’école procède ainsi depuis environ deux ans.

Ils sont envoyés aux Ateliers Mon-Choix, une entreprise en réinsertion sociale de Saint-Pascal, et font du déchiquetage, de la collecte chez les clients, de la couture, de la broderie, etc.

« À la maison, tout le monde sait très bien que dans le jour, tout ce qu’il va faire ce sera la télévision, la X-Box ou le téléphone. Plutôt que de les récompenser, il les envoie ici, et nous, on les met au travail et on les accompagne », dit Claudel Parizeau, des Ateliers Mon-Choix.

Selon la direction, cette façon de faire a diminué de beaucoup le nombre d’élèves suspendus.

« L’alternative au retrait à la maison, il n’y en avait pas bien et ne portait pas grand fruits. Le jeune se retrouvait à la maison et ça désorganisait tout le monde. C’est une alternative plus parlante pour les élèves, ç’a plus de sens », a dit Nathalie Racine, directrice de l’école.

Le jeune y passe la journée et dîne sur place. Les employés prennent le temps d’agir et discuter avec les jeunes suspendus. « Il y a du personnel ici qui discute avec eux, tout en travaillant, afin de leur faire réaliser les conséquences des choix qu’ils font. L’idée est de les amener à réaliser qu’ils sont de bonnes personnes », ajoute M. Parizeau.