En attendant la tempête

La première tempête hivernale de 2018 qui doit s’abattre sur la région de Kamouraska-L’Islet et tout l’Est-du-Québec dans les prochaines heures fait déjà frémir. Qualifiée de véritable « bombe météorologique », elle doit laisser sur son passage d’importantes quantités de neige, en plus d’apporter avec elle de spectaculaires rafales.

C’est en fin d’après-midi que les premiers flocons doivent commencer sur notre région. Par contre, c’est au courant de la nuit que la tempête sera à son paroxysme, précisément entre 2 h et 5 h du matin selon Bertin Ossonon, météorologue chez MétéoMédia. « La visibilité sur les routes sera réduite ou nulle, c’est assuré. On prévoit des rafales jusqu’à 80 km/h durant la nuit », précisait-il.

« La visibilité sur les routes sera réduite ou nulle, c’est assuré. On prévoit des rafales jusqu’à 80 km/h durant la nuit » – Bertin Ossonon.

De plus, comme nous sommes actuellement en phase de pleine lune depuis le 2 janvier, la marée haute combinée aux fortes rafales pourrait causer le déferlement de la mer ou la poussée des glaces sur la côte. Mais déjà en matinée, demain, la neige devrait avoir faibli. Néanmoins, les accumulations devraient tourner entre 20 et 30 cm. Par la suite, c’est la poudrerie qui sera au rendez-vous pour le reste de la journée. « L’air sera plus froid après la tempête et les vents ne diminueront pas en intensité », d’insister M. Ossonon.

Un peu d’éducation

Si pour plusieurs cette tempête de neige n’est rien de plus qu’une parmi tant d’autres dans l’histoire de l’hiver québécois, Bertin Ossonon explique pourquoi elle fascine autant les météorologues qui l’ont désignée ces derniers jours comme étant une véritable « bombe météorologique. » « C’est une tempête qui s’est intensifiée très rapidement. C’est le propre des systèmes qui remontent la Côte Atlantique, en saison hivernale », précise-t-il.

En effet, la plupart du temps, les tempêtes qui touchent le Québec proviennent de la région des Grands Lacs. Ces systèmes, principalement nourris d’air froid, sont souvent moins forts que ceux qui remontent la Côte Est américaine. « Ceux-là sont le résultat d’un contraste de température entre les eaux plus chaudes de l’Atlantique et le froid continental qui se rencontrent. Comme elles s’intensifient plus rapidement, elles ont tendance à frapper davantage l’imaginaire climatique », concluait-il.