Des enfants du Kamouraska plongent dans le monde culturel pour une cinquième année

Le programme « Moi à l’œuvre » du Centre d’art de Kamouraska termine sa cinquième édition par une exposition résultant du travail des artistes et des petits de 2 à 7 ans qui ont suivi les ateliers artistiques cet automne et cet hiver.

Avec « Moi à l’œuvre », près de 400 enfants de CPE, garderies et écoles du Kamouraska ont pu apprendre que les arts et la culture, « c’est normal ». « Après cinq ans, on peut dire que pour ces enfants-là, c’est normal de venir voir une exposition dans un musée et de rencontrer des artistes; ils savent qu’être artiste, c’est un métier, pas uniquement un hobby », dit Véronique Drouin, directrice générale intérimaire du Centre d’art.

Des artistes sont venus à eux pour une série d’ateliers portant sur les arts de la scène, les arts visuels et les métiers d’arts. Chaque atelier débutait par un spectacle inédit, suivi de manipulations créatives. Le résultat de leur travail était partagé avec les artistes, qui avaient pour mandat de préparer une exposition à partir de ce que les jeunes avaient créé.

« Par exemple, l’artiste Josée Bourgoin a monté une murale dynamique à partir des dessins des enfants », souligne Véronique Drouin.

« De présenter ce que je fais dans la vie dans le cadre d’un atelier, c’est extraordinaire. » – Marie Pierre Daigle

Tous les week-ends jusqu’au 27 mai, la population est appelée à venir découvrir le fruit du travail des enfants. Toute l’année, ils ont été encadrés par Josée Bourgoin (sculpteure), Marie Pierre Daigle (métiers d’art), Fernande Forest (photographie) ainsi que Mathieu Rivest (musique) et Ariane Fortin (danse).

« Ç’a été très structurant dans mon développement professionnel », résume l’artiste Josée Bourgoin, qui participe au programme depuis cinq ans, ce qui lui a entre autres permis d’intégrer le projet Artiste à l’école du ministère de l’Éducation. Pour elle, le programme rencontre un maximum d’objectifs. « Ça amène monsieur et madame tout le monde à consommer du culturel de façon plus spontanée », croit-elle.

Après 5 ans, on peut dire que « Moi à l’œuvre » remporte beaucoup de succès. La preuve, le concept a été exporté dans la Matapédia. Chaque année dans le Kamouraska, un nombre de plus en plus élevé d’enfants sont rencontrés, signe que le programme connaît un vif succès. Marie Pierre Daigle, pour qui c’était la première participation, l’expérience a été très enrichissante. « De présenter ce que je fais dans la vie dans le cadre d’un atelier, c’est extraordinaire », dit-elle.