Nom : Guillaume Dufour
Âge : 40 ans
Profession : Biologiste et enseignant au Cégep de La Pocatière
Lieu de résidence : La Pocatière
Le Journal a rencontré les principaux candidats à la prochaine élection provinciale du 1er octobre 2018 dans le comté de Côte-du-Sud. Les candidats ont été invités à se prononcer sur les mêmes enjeux, qui touchent la population de cette circonscription.
Avenir de l’hôpital de La Pocatière et des soins de santé en région :
C’est important qu’il y ait une décentralisation de la gestion. C’est important aussi de s’assurer que la profession d’infirmière soit valorisée. On a perdu beaucoup par rapport aux CLSC. On prône un renforcement des CLSC, car il y a un rôle important de prévention.
Quai de Kamouraska :
Au niveau des quais, ce n’est pas facile, car le fédéral est là-dedans. Quand on parle du Québec comme un pays, c’est un exemple que l’on va donner. Il faut plus d’accès au fleuve.
Pénurie de main-d’œuvre :
C’était prévisible, on a manqué de vision. Dans la région, on a perdu beaucoup de services de proximité et de petits commerces, ce qui fait que la région est moins attrayante pour les gens qui veulent s’installer ici. On parle de faire venir des immigrants de l’extérieur du Québec, mais il y a beaucoup de gens au Québec qui pourraient venir travailler ici. On propose également qu’au niveau de la formation continue, qu’il y ait de l’aide financière qui tient compte de la réalité des régions, pour les gens qui doivent partir temporairement pour une formation.
Retard dans les projets d’aqueduc dans la région :
Il s’agit d’un exemple chronique des gouvernements qui ne prennent pas l’environnement au sérieux et qui sous-financent le ministère de l’Environnement, qui n’a pas assez de ressources. Je comprends les municipalités. C’est le travail du député d’aller voir au niveau des ministères et faire la courroie de transmission avec les citoyens. Ce problème ne date pas des élections, il y a quelque chose qui n’a pas été fait.
Baisse démographique dans les écoles :
On veut offrir de l’aide aux municipalités dévitalisées, parfois une école a besoin de soutien seulement quelques années pour qu’elle reste ouverte. On ne veut pas fermer des écoles pour finalement devoir agrandir d’autres écoles. Aussi, Québec solidaire propose d’augmenter le budget global des Cégep. Ça prend des installations intéressantes pour attirer des élèves.
Gestion de l’offre et agriculture :
On veut soutenir les petits producteurs qui sont innovants. On ne remet pas en question la place des gros joueurs, mais il n’y a pas assez de soutien pour les petites productions. Ce sont souvent des jeunes qui n’ont pas accès aux terres ou pour passer à la certification biologique, ça coûte cher. On veut favoriser une nourriture produite locale et distribuer localement.
Accueil et intégration des nouveaux arrivants/immigrants :
Ça prend une structure d’accueil et d’intégration structurée, un pôle régional d’intégration.
Environnement : le grand absent?
Le développement économique se fait souvent sur le dos de l’environnement. Il faut une transaction économique pour que l’économie se fasse de façon plus écologique. Il faut commencer à se retirer de tout ce qui est hydrocarbures. Il faut favoriser le passage à la voiture électrique ou hybride. On fait des routes partout, les gens vont prendre la route. On fait des trottoirs, il y a des piétons, des vélos. Quand on fait des infrastructures, les gens vont les utiliser.
Québec solidaire croit qu’il faut reprendre la gestion du transport régional, que ce soit géré par l’État. SI c’est vu comme un service social, c’est normal que l’État contribue à cela. Si on favorise l’achat local, c’est une mesure économique intéressante, mais c’est aussi écologique.
Subvention au fonctionnement des organismes culturels :
On considère que les organismes communautaires font un travail énorme avec peu de moyens, on veut donc plus de financement pour les organismes communautaires, culturels, en environnement, en santé. Il faut qu’ils restent indépendants, donc pas de financement par projet. Il faut augmenter leur financement et s’assurer de leur indépendance.
Contenu local dans les grands projets gouvernementaux :
On a plus une vision d’exiger du contenu local. Les appels d’offres publics, on dirait qu’il faut toujours que ce soit le plus bas prix, mais je crois qu’il faut qu’il y ait des points qui donnent des avantages à des entreprises locales. Qu’il y ait autre chose que juste le moins cher possible.
Pourquoi vous vous êtes présenté à l’élection?
Je regarde ce qui se passe et ça «m’écoeurait» un peu. Je me suis dit : ce n’est pas vrai que je vais rester chez nous, à ne pas voter. Dans la plate-forme de Québec solidaire, ce sont des mesures pour tout le monde. En plus, les gens qui profitent le plus de nos mesures, ce n’est pas nécessairement ceux qui nous appuient.
Vos trois grandes priorités :
Soutenir les petites productions agricoles. Des soins de santé accessibles pour tous. Le développement régional.
À quoi devrait ressembler Côte-du-Sud dans 10 ans?
J’aimerais que l’on ait réussi à attirer des gens de l’extérieur pour contrer la baisse démographique et pour dynamiser le comté. Des écoles remplies de jeunes, des commerces ouverts, des services pour les citoyens et une qualité de vie… et qu’on ait entrepris la transition écologique que l’on doit faire.