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Explosion des coûts pour le bac brun au Kamouraska

À partir du 1er janvier, les citoyens du Kamouraska paieront beaucoup plus cher pour disposer de leurs déchets de table à l’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup… à moins de faire un effort et d’utiliser encore plus leurs bacs bruns.

L’organisme qui gère l’usine, la Sémer, a annoncé aux maires des municipalités du Kamouraska qu’il chargerait désormais les coûts par habitant, plutôt que par tonnage de matière comme c’était le cas jusqu’à présent.

Pour l’ensemble de la MRC de Kamouraska, cela représente une augmentation de 334 %, soit de 68 138 $ à 296 156 $.

« On est un peu un client captif, faut y aller à la Sémer, car on n’a pas d’autres alternatives. Ce qu’on aurait aimé, même si on comprend leurs impératifs financiers, c’est d’avoir une période de transition. Car là, on sera en réaction. On aurait aimé pouvoir en discuter, on aurait peut-être aimé faire partie des discussions. Mais l’objectif est louable et on le comprend », a dit Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska.

Pour «annuler» cette augmentation, ou à tout le moins la diminuer, le préfet indique qu’il faudrait disposer de 438 tonnes de matières de plus. Actuellement, le Kamouraska en produit 642. En en produisant plus, les coûts pour les vidanges ordinaires, qui vont au site d’enfouissement de la Ville de Rivière-du-Loup, diminueraient suffisamment, car elles sont chargées selon un tarif à la tonne.

« Si on ne change pas nos habitudes, c’est vrai qu’on a une augmentation salée. Il y a de la place pour faire un effort », réitère le préfet.

Les MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup, Les Basques et La Mitis envoient leurs contenus de bacs bruns à l’usine.

L’usine en question atteint ses objectifs environnementaux, mais n’a pas réussi à produire de gaz naturel liquéfié pour faire de l’argent avec nos déchets de table.

Récemment, la Sémer a annoncé vouloir faire du gaz comprimé, ce que l’industrie préfère désormais. Toutefois, il faut investir plus de 2 M$ supplémentaires.

La dette de l’usine, propriété à 40 % de la Ville de Rivière-du-Loup, 40 % de la MRC de Rivière-du-Loup et 20 % d’une entreprise privée, serait de quelques millions de $. Pour le moment, l’organisation n’a pas fourni ses récents états financiers.