Les rassemblements et les messes ne pouvant plus avoir lieu en raison du risque de propagation du coronavirus, les maisons funéraires s’adaptent à la situation, par des reports de funérailles ou une exposition limitée à la famille très proche.
Pour remplacer la traditionnelle poignée de main pour offrir ses sympathies, la Résidence funéraire Daniel Caron propose un hochement de tête et une main sur le cœur pour montrer son appui, lors de l’exposition limitée à un très petit nombre de personnes. En effet, les messes n’ont plus lieu, tout comme les réceptions et les buffets.
« Majoritairement, les gens préfèrent reporter ou tenir des visites privées. L’exposition se fait en privé avec les membres de la famille proche. Ce qui est important pour faire le deuil c’est de voir le corps. Quand on reporte de trois mois, on ne pourra pas exposer le corps. Je pense que les gens sont sensibles, c’est aussi pour leur protection à eux. Les gens agissent très bien », a dit Daniel Caron. « Le plus important est que les plus proches soient présents », ajoute-t-il.
La Résidence funéraire Marius Pelletier s’est aussi adaptée. Des célébrations à venir ont été reportées à avril et d’autres à une date ultérieure. Selon François Pelletier, les gens comprennent bien.
« Pour nous, c’est l’approche des familles qui est différente. Les rendez-vous qui ne sont pas urgents peuvent être reportés. Quand il y a un téléphone pour un décès, il faut agir. On est un peu limités. Ça va retarder tout le processus, pour les cérémonies, mais c’est un peu comme toutes les entreprises », a indiqué François Pelletier.
La corporation des thanatologues indique à ses membres que la tenue des funérailles dans les entreprises funéraires doit être encadrée par des mesures d’hygiène strictes qui demandent aux gens d’éviter les contacts physiques et qui exigent le lavage des mains, de contrôler l’achalandage et distance de 1 à 2 m. Les réceptions après les funérailles sont suspendues et les demandes des familles de reporter doivent être respectées.