Les Fermières de La Pocatière l’aident à faire le deuil de sa petite-fille

Une grand-maman de Saint-Roch-des-Aulnaies, Rita Falardeau, sera éternellement reconnaissante envers le Cerce de Fermières de La Pocatière. Alors qu’elle faisait le deuil de sa petite-fille, plusieurs de ses membres lui ont porté main forte en fournissant des pièces de tricot qu’elle a pu mettre en vente lors d’un bazar qu’elle a tenu en guise de remerciements à la Fondation Charles-Bruneau.

Rita Falardeau habite Saint-Roch-des-Aulnaies depuis maintenant deux ans. Au moment où elle emménageait dans la région, sa petite fille, Florence Fabre, alors âgée d’un an, faisait déjà des allers-retours réguliers au CHU de Sainte-Justine.

Née prématurément, Florence était atteinte d’une maladie orpheline aux complications graves. N’ayant pas de système immunitaire, elle était sujette à attraper tous les virus. « La seule chance qu’elle avait, c’était qu’elle puisse avoir une greffe de moelle osseuse. Malheureusement, ça n’a pas fonctionné », de raconter Rita.

Florence est décédée le 15 décembre 2016, à quelques jours de son deuxième anniversaire.

Deuil

Suite au décès de Florence, Rita Falardeau sentait le besoin de redonner ce qu’elle et sa fille, Véronique Fabre, avaient reçu lors des nombreuses hospitalisations de Florence à l’aile Charles-Bruneau de l’Hôpital Sainte-Justine. « J’ai accompagné ma fille à tous les rendez-vous de Florence. Tout ce que le personnel fait pour les enfants et les familles, c’est extraordinaire », confie-t-elle.

« J’ai accompagné ma fille à tous les rendez-vous de Florence. Tout ce que le personnel fait pour les enfants et les familles, c’est extraordinaire. » – Rita Falardeau

En parlant avec sa cousine et bonne amie Constance Falardeau, Rita a eu l’idée d’organiser un bazar à Sainte-Justine et les profits seraient ensuite versés à la Fondation Charles-Bruneau. « Je les ai avisés de mes intentions et ils étaient emballés par mon projet. J’ai tout de suite arrêté une date, car je voulais être sûr de ne pas reculer », d’expliquer la grand-maman.

Aide des fermières

Entre temps, Constance est allée à la chasse aux marchandises. Toutous, cravates, semences, elle a remis ces items par centaines à sa cousine. Mais ce à quoi Rita ne s’attendait pas, c’est une aussi grande contribution de la part du Cercle de fermières de La Pocatière, auquel elle s’est jointe lors de son arrivée dans la région. Après leur avoir raconté son histoire et sollicité leur aide pour son projet de bazar, elles ont répondu à l’appel par dizaines, tricotant couvertures de bébé, tuques, mitaines, et bas durant l’été. « Je ne m’attendais pas à ça. Quand je suis repartie de chez la présidente, quelques mois plus tard, ma voiture était pleine et je pleurais comme un enfant devant tant de générosité », de se souvenir Rita.

Le 20 novembre dernier, lors du bazar, la vente de tous ces articles a permis d’amasser pas moins de 904,20 $ que Rita Falardeau a remis à la Fondation Charles-Bruneau. « Ma fille et moi, on ne pensait pas amasser plus de 500 $ », a-t-elle déclaré. Elle désire maintenant répéter l’expérience chez elle, à Saint-Roch-des-Aulnaies, avec la marchandise restante. « J’aimerais me rendre à 1000 $ », ajoute-t-elle.

Mais au-delà de l’argent amassé, ce que Rita Falardeau retient de cette expérience, c’est l’amour et le soutien qu’elle a reçus de la part du Cercle de fermières de La Pocatière. « Les proches, la famille, ils ne savent pas toujours quoi dire quand on vit un drame. Des actions comme celles-là, c’est réconfortant et ça parle beaucoup. Par leur implication et leur entraide, les Fermières m’ont aidée à faire le deuil ma petite Florence. »