Les fondations d’une ancienne église de Sainte-Anne découvertes

Les fondations de la deuxième ou de la troisième église de Saint-Anne-de-la-Pocatière ont été découvertes vendredi dernier par Ruralys. Plus d’une trentaine de sondages en quatre jours ont été nécessaires aux archéologues Dominique Lalande et René Bélanger avant de tomber sur ces vestiges vieux de plus de 250 ans.

Cette découverte a été réalisée dans le cadre d’un mandat d’inventaire archéologique octroyé de façon préventive par la Municipalité de Sainte-Anne-la-Pocatière à Ruralys, dans le cadre du projet d’aqueduc et d’égout prévu dans ce secteur de la Municipalité. Situés entre les numéros civiques 54 et 56 en bordure de la route 132, ces vestiges se trouvent piles là où passe l’actuel fossé du côté sud de la route. « On avait déjà ciblé le site comme étant une zone patrimoniale, car on savait qu’il s’agissait de l’emplacement des premières églises de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Mais à ce jour, jamais les fondations n’avaient été trouvées », d’indiquer Dominique Lalande, archéologue et directrice générale de Ruralys.

Trois églises auraient été construites à cet endroit au cours du 18e siècle, à proximité de l’ancien cimetière de la paroisse. La première, une chapelle en bois, a été bâtie en 1715, tandis que la deuxième et la troisième, faites en pierre, ont été respectivement construites en 1735 et en 1766. Selon Dominique Lalande, les artéfacts trouvés autour des fondations permettent de croire qu’il s’agirait de la première ou de la deuxième église. « On a trouvé de la faïence française qui daterait du 18e siècle, des ossements humains, des clous et même du charbons de bois. On sait que l’église a passé au feu et une petite couche d’incendie peu en témoigner », a-t-elle mentionné.

En attendant de retourner l’an prochain pour poursuivre leurs recherches, Ruralys a déjà fait l’enregistrement des artéfacts trouvés et pris des photos du site archéologique. Les fondations ont ensuite été remblayées en ayant été protégées au préalable par un géotextile. Enfin, Ruralys a aussi déclaré le site archéologique au ministère de la Culture et des Communications. « Déjà, avec les éléments qu’on a trouvé, on est en mesure de mieux comprendre l’histoire du bâtiment. Maintenant, il faut pousser un peu plus loin nos analyses. Mais dans l’ensemble, on peut dire qu’il s’agit clairement d’une découverte archéologique majeure pour la région », de déclarer Dominique Lalande.