M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation,
Je me permets de vous interpeller pour appuyer l’idée à l’effet que le campus de La Pocatière de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) puisse être considéré pour le futur programme de formation en médecine vétérinaire offert par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Je salue d’abord la régionalisation de cette formation universitaire ainsi que la décision gouvernementale d’accorder à l’UQAR, de concertation avec l’Université de Montréal et sa Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, ce programme au Bas-Saint-Laurent. Étant moi-même diplômé en médecine vétérinaire et ayant été directeur général de l’Institut de technologie agroalimentaire des campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe, je crois que l’option de La Pocatière mérite d’être analysée très sérieusement à cette étape-ci sans rien enlever, bien entendu, aux prérogatives de l’UQAR et de ses partenaires universitaires.
C’est heureux et fort pertinent d’ailleurs que la région du Bas-Saint-Laurent ait été retenue pour offrir cette formation destinée à de futurs diplômés en médecine vétérinaire avec orientation en pratique des grands animaux. C’est heureux que l’UQAR soit impliquée dans ce projet de formation, car elle possède une expérience reconnue en formation universitaire hors campus et a démontré sa volonté de se rapprocher des populations sur le territoire. Qu’on pense par exemple à son antenne à Lévis ou encore, plus récemment, à l’annonce de projets de programmes universitaires au Cégep de la Gaspésie et des Îles. À noter en passant que le Cégep de La Pocatière offre aussi un programme de technique de santé animale dont les diplômés sont appelés à travailler avec les vétérinaires.
Comme on le sait, la masse salariale pèse lourdement dans la balance d’un budget universitaire. Il faut avoir les moyens financiers suffisants pour attirer et développer les meilleures compétences pour la formation et la recherche. C’est tout un défi. Alors, pourquoi ne pas privilégier de bâtir sur les acquis déjà présents à La Pocatière notamment un immeuble central qui fut jadis la Faculté d’agronomie de l’Université Laval avec une ferme-école exploitant deux productions laitières, un cheptel chevalin et des installations d’autres productions animales? Pourquoi ne pas considérer également l’environnement agricole très important dans lequel se situe l’ITAQ? Il me semble qu’il y a des avantages drôlement intéressants à La Pocatière pour favoriser l’atteinte des objectifs poursuivis dans cette nouvelle offre de formation universitaire au Bas-Saint-Laurent.
Il y a presqu’un an, vous avez eu l’audace et la détermination de doter d’un statut juridique l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, regroupant les campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe. La loi constituante adoptée sous votre leadership prévoit même dans sa mission la possibilité d’enseignement universitaire bien que la vocation première concerne l’enseignement collégial. Vous avez fait preuve de vision en introduisant cette avenue qui pourrait se concrétiser dans un partenariat gagnant avec l’UQAR.
Bref, monsieur le ministre, je souhaiterais ardemment que l’option de La Pocatière soit hautement considérée dans la mise en œuvre de cette nouvelle formation universitaire au Bas-Saint-Laurent sous l’égide de l’UQAR. En raison de votre responsabilité ministérielle touchant l’agriculture en général et le fait que l’ITAQ relève de votre autorité, je suis persuadé que vous saurez prendre en considération cette idée auprès du gouvernement et des universités concernées par ce projet.
Soyez assuré que vous trouverez tout l’appui nécessaire dans le milieu pocatois pour intéresser l’UQAR à installer sa présence et, pourquoi pas, son drapeau à La Pocatière, haut lieu historique et actuel de formation agroalimentaire au Québec.
Très respectueusement.
André Simard, maire de Saint-Roch-des-Aulnaies