De passage à La Pocatière en compagnie de la députée de Mirabel, Mme Sylvie D’Amours, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), M. François Legault, promet de décentraliser le réseau de la santé s’il accède à la tête du gouvernement en 2018.
C’est la promesse qu’il a formulée en réponse aux problématiques rencontrées par les petits établissements de santé en région, comme l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière, depuis la création des Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) par le ministre libéral Géatan Barrette. Pour y parvenir, il ne promet pas pour autant l’abolition des CISSS. « Je ne veux pas jouer dans les structures à nouveau, mais je veux transférer des pouvoirs dans les établissements locaux. Je veux même qu’ils en aient plus qu’avant la création des CISSS. La centralisation, ça ne fonctionne pas, même en entreprise privée », d’indiquer le chef de la CAQ, qui aime rappeler son passé d’entrepreneur.
Je ne veux pas jouer dans les structures à nouveau, mais je veux transférer des pouvoirs dans les établissements locaux. Je veux même qu’ils en aient plus qu’avant la création des CISSS. La centralisation, ça ne fonctionne pas, même en entreprise privée.
Selon lui, il y a assez de médecins, d’anesthésistes et même de médecins spécialistes au Québec. « Ils ne sont justes pas au bon endroit », ajoutait-il. C’est ce qui lui fait dire qu’un hôpital comme celui de La Pocatière ne devrait pas rencontrer de problématiques de rupture de service au bloc opératoire, en raison d’absence d’anesthésistes, comme c’est le cas actuellement. « Pour régler cette problématique, il faut avoir du courage », de mentionner celui qui a déjà été ministre de la Santé sous un gouvernement péquiste. « Il y a des lois qui obligent d’aller travailler dans les MRC où il y a des besoins, mais la loi n’est pas toujours appliquée », déplore-t-il.
ITA et Bombardier
En ce qui concerne l’ITA de La Pocatière, François Legault et Sylvie D’Amours, responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine au sein du caucus caquiste, croient que le gouvernement veut étouffer l’affaire en nommant une direction générale permanente à l’institution d’enseignement. « On ne voit pas dans quelle direction le gouvernement s’en va dans ce dossier. Il faut développer une nouvelle approche et faire de l’ITA un leader dans le développement agroalimentaire au Bas-Saint-Laurent », ont-ils mentionné d’une voix commune.
Dans le dossier de Bombardier, qui a échappé récemment le contrat des trains de banlieue de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), François Legault croit que le Québec doit faire comme ailleurs dans le monde est exigé du contenu local dans les contrats publics et parapublics. « Les États-Unis exigent 40 % et l’Ontario 20 %. Et nous, on n’exige rien dans le contrat du futur train électrique de la Caisse de dépôt (REM), à Montréal. C’est un non-sens », de dénoncer François Legault.
Candidat local
En plus de rencontrer le maire de La Pocatière, M. Sylvain Hudon, François Legault a dit profiter de son passage dans la circonscription pour tâter le terrain en vue de la prochaine élection générale prévue en 2018. « On vient se familiariser avec les enjeux locaux et rencontrer de possibles futurs candidats », précisait-il.
D’ailleurs, il assure que le prochain candidat, qu’il soit un homme ou une femme, sera issu de la région et impliqué dans son milieu, en référence à la candidate parachutée lors de l’élection générale de 2014. « Notre organisation est beaucoup mieux rodée aujourd’hui et notre objectif n’est rien de moins que de gagner le comté à la prochaine élection », concluait-il.