30 ans déjà que François Taillon agit à titre de directeur général du Centre d’archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne. La Société historique de la Côte-du-Sud a tenu à souligner récemment ses trois décennies d’engagement en rappelant la pertinence et la notoriété qu’il a contribué à cultiver pour ce lieu de mémoire de notre histoire régionale.
Lorsque François Taillon a été embauché en novembre 1990, le Centre d’archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne venait tout juste d’obtenir son agrément deux mois auparavant. Le Centre était un des neuf premiers de ce type à être agréé au Québec.
« Le Centre avait été créé pour regrouper les archives de la Société historique et celle du Collège. Il y avait un besoin de ce côté-là et le programme d’agrément qui venait tout juste d’être créé permettait d’avoir accès à une subvention au fonctionnement pour le maintien des activités », raconte le directeur général.
Cette subvention liée à l’agrément, équivalente à 15 000 $ il y a 30 ans, n’est guère plus élevée aujourd’hui de l’avis de François Taillon. Elle a tout de même permis de faire connaître le Centre d’archives aux gens de la région et d’en démocratiser l’accès aux passionnés d’histoire.
Plusieurs activités de sensibilisation à l’importance des archives historiques se sont d’ailleurs tenues au fil des ans sur le territoire de la Côte-du-Sud, région historique qui rassemble principalement les MRC de Montmagny, de L’Islet et de Kamouraska. Les meilleures années, l’achalandage au Centre a même frôlé les 1000 visiteurs, principalement des gens intéressés par la généalogie.
« Le plus drôle, c’est que cette section généalogie a été développée à mon corps défendant. Je croyais que ça n’intéressait personne. Michel Dumais (NDLR : Généalogiste à l’emploi du Centre d’archives) a insisté pour développer ça et il a eu raison. Notre succès dès le départ comme Centre d’archives est parti de là », indique François Taillon, historien et archiviste de formation.
Employés dévoués
Le directeur général du Centre d’archives est d’ailleurs très reconnaissant envers les employés qui y ont travaillé et qui y travaillent toujours. Ils ont contribué au succès de l’endroit, à sa crédibilité et à sa pertinence.
L’expertise et la rigueur de Pierrette Maurais, archiviste et ethnologue aujourd’hui retraitée, a été reconnue plus d’une fois, rappelle-t-il. Ses contributions à la diffusion de l’histoire régionale sous forme de publications ou par le biais d’un travail étroit avec les différentes organisations du milieu ne sont que quelques exemples d’interventions qui ont permis de faire rayonner le Centre d’archives.
Michel Dumais, généalogiste, est imbattable dans son domaine, de déclarer François Taillon. Le Centre d’archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne est aujourd’hui chaudement recommandé par les Archives nationales à Québec en grande partie en raison de son travail, poursuit-il.
François Taillon mentionne quant à lui qu’il a travaillé depuis 1997 à la gestion documentaire de plusieurs municipalités de la région, ce qui a permis d’apporter un peu « d’eau au moulin » et d’assurer en quelque sorte une forme de pérennité des Archives de la Côte-du-Sud. Fréquenter le Centre a toujours été gratuit, rappelle-t-il, et en prime, les employés guident les visiteurs dans leurs recherches. Seuls les services plus spécifiques liés à l’expertise des membres du personnel sont payants.
« Le financement demeurera toujours le plus gros défi du Centre d’archives. Nous travaillons actuellement en partenariat avec le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation où j’assume aussi la direction générale. Ça nous aide beaucoup financièrement aux deux organisations. Ce type de collaborations risquent d’être la clé dans le futur », conclut-il.