Gym Tonic : une pièce avec beaucoup de tonus pour La Roche à Veillon

L’énergie et le dynamisme étaient clairement au rendez-vous sur la scène de La Roche à Veillon resto-théâtre, lors de la première de Gym Tonic, mardi dernier. Appuyée par des comédiens de calibre, la pièce invite le public à découvrir ou redécouvrir l’univers des salles de conditionnement physique.

Fini les décors de maison et les histoires de famille. Cet été, La Roche à Veillon resto-théâtre nous transporte dans une salle de conditionnement physique. Écrite par Bruno Marquis, mise en scène par Bertrand Alain et produite par Nancy Bernier, titulaire du rôle principal, Gym Tonic raconte l’histoire de Martine Laforce, quinquagénaire nouvellement séparée après plus de 20 ans de concubinage avec son mari. Désireuse de reprendre sa vie en main, elle profite d’une journée d’essai gratuit au Gym Tonic pour valider son intérêt réel à suivre un programme d’entraînement physique.

Une bonne partie de la pièce nous amène donc à suivre Martine qui s’initie aux différentes méthodes d’entraînement, tout en faisant la rencontre d’autres abonnés du Gym Tonic, tous plus stéréotypés les uns que les autres. Ainsi, nous ferons successivement la connaissance de Boule de feu (Christian Michaud), le « douchebag » accroc au « shake » de protéines, Michel (Réjean Vallée), le « social » qui jase plus qui ne s’entraîne, et Roxanne (Sarah Villeneuve-Desjardins), la boulimique en quête d’un « beach body. » S’ajoutent à eux, les entraîneurs du Gym Tonic, Kevin et Kim, l’ex de Martine, Christian (Réjean Vallée), et leur voisine, la très colorée Bélinda dit « bay-window. »

Critique

À défaut de m’avoir procuré d’énormes fous rires, je reconnais que Gym Tonic se démarque par sa distribution versatile de quatre comédiens chevronnés qui se partagent à eux seuls pas moins de huit personnages. Par leur personnalité et leurs quêtes personnelles, le public peut facilement s’identifier à eux, sinon y voir le rappel d’une personne de leur entourage.

En ce qui concerne la mise en scène, elle se distingue par ces quelques classiques de la chanson populaire anglophones et francophones incorporés ici et là dans le scénario et interprétés par les comédiens eux-mêmes. Par la touche de légèreté supplémentaire qu’ils apportent à la pièce, ils laissent un sentiment de plaisir coupable chez les quelques spectateurs qui se surprendront à les fredonner. De plus, les écrans empilés au centre de la scène projetant des images et des vidéos avec lesquels les comédiens sont amenés à interagir par moment sont également un bel apport à la pièce.

Néanmoins, même si Gym Tonic a l’audace de nous sortir des décors traditionnels de théâtre d’été, il ne s’éloigne jamais trop du genre non plus avec son humour burlesque qui le caractérise si bien.