La DPJ a dévoilé mercredi ses statistiques 2018-2019 et on constate qu’il y a eu 2816 signalements traités dans la région, soit une hausse de 19,7 % par rapport à l’an dernier.
Huit situations d’enfants ont été signalées par jour dans la région. 219 adolescents ont reçu des services, une diminution de 16,4 % par rapport à l’an dernier. « Majoritairement, ce sont des adolescents. Les filles sont en très grande minorité. On est vraiment dans une optique de responsabilisation et de diminuer le risque de récidive. 136 ont eu un suivi de probation et seulement 17 ont connu une peine dans un établissement fermé, c’est quand même une minorité », a souligné Mélissa Desjardins, directrice adjointe à la protection de la jeunesse au Bas-Saint-Laurent.
Ces dernières années, la région avait été relativement épargnée au niveau des hausses de signalement, mais ce n’est pas le cas cette année.
Sur les 2816 signalements, 1033 ont été retenus pour un signalement plus approfondi, soit 163 de plus que l’an dernier, ce qui a mis une pression supplémentaire sur le personnel. Le groupe d’âge des 6-12 ans est le plus signalé.
« Le nombre d’enfants qui fait l’objet d’un signalement ne cesse d’augmenter. On a de sérieuses questions à se poser comme société pour mieux comprendre pourquoi on est dans cette situation-là. Notre défi est collectif. Il faut prévenir. La pénurie de ressources humaines qui est majeure a, oui un impact sur les services, mais sur le filet de sécurité en amont », a dit Anne Duret, directrice de la protection de la jeunesse au Bas-Saint-Laurent.
L’objectif de la DPJ est de garder les enfants dans leur milieu familial, ce qui se fait dans environ 70 % des cas.