Récoltant un maigre 6,8 % des voix, le candidat néo-démocrate Hugo Latulippe s’est dit abasourdi par les résultats de l’élection d’hier. Selon lui, l’addition des votes du député élu Bernard Généreux et du candidat bloquiste Louis Gagnon témoigne d’un relent de conservatisme qui n’a plus sa place dans la société d’aujourd’hui.
« Je suis flabbergasté. Je fais la lecture de la société qui m’entoure aujourd’hui, ça me fascine et je ne comprends pas », témoigne le cinéaste qui refuse de dire qu’il était déconnecté des préoccupations des électeurs de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup en faisant de l’environnement le principal cheval de bataille de sa campagne.
Résolument progressiste, Hugo Latulippe ajoute que le vote conservateur ne s’est pas seulement exprimé en faveur du député Bernard Généreux, mais également auprès du candidat bloquiste Louis Gagnon dont le chef Yves-François Blanchet avait fait du respect de la loi 21 sur la laïcité au provincial sa priorité. « Je qualifie cet appui au Bloc québécois de sursaut d’un mouvement passé. Le chef a fait l’essentiel de la job, même si ses propos n’étaient pas très inspirés. C’est très passager comme appui selon moi », ajoute-t-il.
Avec la sortie d’un livre prévue le mois prochain et un nouveau contrat signé avec TV5 pour la réalisation d’une série télé de 10 heures, Hugo Latulippe avoue qu’il sera passablement occupé dans les prochaines semaines. Il est donc trop prématuré pour lui de s’avancer s’il se représentera lors de la prochaine élection fédérale qui pourrait survenir rapidement dans le contexte actuel de gouvernement minoritaire.